[07/10/2008 13:08:53] LUXEMBOURG (AFP) Les ministres européens des Finances se sont mis d’accord mardi pour relever de 20.000 à au moins 50.000 euros le montant minimum de garantie bancaire des particuliers en cas de faillite de leur banque, a indiqué à l’AFP une source européenne. “Les Etats sont d’accord pour augmenter la protection des dépôts des particuliers à un montant d’au moins 50.000 euros, sachant que de nombreux Etats membres sont déterminés à augmenter la couverture au moins jusqu’à 100.000 euros”, a souligné cette source. L’accord est moins ambitieux que l’objectif initial qui était de porter le seuil minimal à 100.000 euros pour tous. Mais plusieurs pays de l’UE, notamment de nouveaux Etats membres d’Europe de l’Est, mais aussi le Danemark ou la Finlande ont fait valoir qu’un tel montant aurait été trop lourd à assumer budgétairement pour eux. L’objectif des pays européens, avec cette première mesure concrète commune face à la crise financière, est de rassurer les épargnants pour éviter une crise de défiance prolongée à l’égard des banques qui pourrait entraîner des retraits massifs des comptes. Les 27 veulent aussi afficher un front commun après les politiques du chacun pour soi suivies jusqu’ici par les pays pour sauver leurs banques ou rassurer les petits déposants.
Pour un certain nombre de pays, la décision prise mardi ne changera rien dans l’immédiat. La France, par exemple, offre déjà une garantie à hauteur de 70.000 euros pour les dépôts et pour les titres, très supérieure donc au minimum requis de 20.000 euros dans l’UE. L’Italie garantit l’épargne jusqu’à 103.291 euros. Mais les Pays-Bas apportent une couverture de 38.000 euros. Par ailleurs, pour tenter de rassurer les marchés financiers, les ministres ont affirmé mardi qu’ils soutiendraient tous leurs grands groupes financiers en cas de difficulté pour éviter un risque de crise généralisé. Une déclaration en ce sens a été adoptée lors de la réunion de Luxembourg, selon le secrétaire d’Etat allemand aux Finances Jörg Asmussen Dans ce texte les ministres soulignent qu’ils se sont “mis d’accord pour soutenir toutes les institutions financières systémiques”, c’est-à-dire les grands groupes financiers dont les difficultés auraient un impact sur le système dans son ensemble. |
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