[07/10/2008 17:06:40] BRUXELLES (AFP) La nouvelle direction du groupe bancaire franco-belge en difficulté Dexia s’est dite confiante mardi qu’elle pourra “définir dans les jours qui viennent les mesures qui permettront d’assurer la pérennité du groupe”. “Je suis fier de prendre cette responsabilité et conscient aussi de la difficulté du moment”, a déclaré le nouvel administrateur délégué de Dexia, le Français Pierre Mariani. “Nous abordons ces difficultés avec un soutien extrêmement fort de la part des deux gouvernements belges et français, des régions belges et de l’ensemble des actionnaires, et je suis certains que nous allons pouvoir définir dans les jours qui viennent, avec l’urgence qui convient, les mesures qui permettront d’assurer la pérennité du groupe”, a-t-il ajouté devant la presse. “Dexia est une entreprise saine, c’est une banque très solvable, dont la solvabilité a été encore renforcée par l’augmentation de capital qui a eu lieu”, a pour sa part déclaré l’ex-Premier ministre belge Jean-Luc Dehaene, nommé mardi matin à la présidence du conseil d’administration du groupe. La banque franco-belge est “cependant confrontée avec la situation très difficile et sans précédent de la liquidité des marchés financiers, à laquelle il faut donner une réponse structurelle”, a expliqué M. Dehaene. “Nous sommes conscients que nous devrons travailler rapidement, avec le soutien des actionnaires, pour formuler une réponse adéquate aux difficultés actuelles que nous rencontrons”, a-t-il ajouté. Les deux hommes s’exprimaient depuis le 34e étage de la tour Dexia à Bruxelles, quelques heures après avoir repris la direction du groupe. Ils ont refusé de répondre aux questions des journalistes.
Malgré cette double nomination, annoncée dans la nuit par le Premier ministre belge Yves Leterme, l’action de Dexia a enregistré mardi une nouvelle baisse de 12,46% à la Bourse de Bruxelles, où le titre a clôturé à 5,90 euros. “La dernière chose à laquelle je pensais hier, c’est que je serais ici aujourd’hui”, a avoué M. Dehaene, qui s’était retiré de la vie politique active en Belgique depuis quelques années, après avoir dirigé le gouvernement dans les années 1990. “M. Mariani et moi même avons commencé notre tâche aujourd’hui par des contacts importants”, a-t-il ajouté, sans donner de détails. Le départ des deux anciens dirigeants, Pierre Richard et Axel Miller, avait déjà été annoncé dans le cadre du plan de renflouement de l’établissement mis sur pied il y a une semaine par les pouvoirs publics belges, français et luxembourgeois, qui avaient versé au total 6,4 milliards d’euros. Mais ces changements ne dissipent pas les incertitudes qui planent sur le groupe et en particulier sur sa filiale américaine de rehaussement de crédit, FSA, principale courroie de transmission de la crise financière dans les comptes de la banque franco-belge. Dans des marchés extrêmement nerveux, le titre Dexia vacille ainsi à la moindre rumeur de défaillance d’un établissement européen, qu’il s’agisse des déboires de Hypo Real Estate et Unicredit lundi, ou de Royal Bank of Scotland mardi. |
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