Wall Street accroît ses pertes, perdant 200 pts pendant le discours Bernanke

 
 
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à la bourse de New York le 30 septembre 2008 (Photo : Spencer Platt)

[07/10/2008 17:43:32] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York accélérait ses pertes mardi en début d’après-midi, au moment même où le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke prononçait un discours sur les perspectives économiques: le Dow Jones perdait 2,03% et le Nasdaq 2,49%.

Vers 17H25 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 202,15 points, à 9.753,35 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 46,36 points, à 1.816,60 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 perdait 2,47% (26,08 points), à 1.030,81 points.

L’indice vedette de Wall Street avait terminé lundi sous la barre des 10.000 points, un seuil qui n’avait plus été franchi depuis octobre 2004. Le Dow Jones a même lâché jusqu’à près de 800 points en cours de séance, avant de limiter ses pertes en toute fin de séance. Sur fond d’aggravation de la crise financière en Europe, le Dow Jones avait abandonné 3,58% et le Nasdaq 4,34%.

Les premiers échanges étaient hésitants, les indices faisant quelques incursions en territoire négatif, alors que le marché digérait les différentes annonces de la Fed.

“Tout le monde attend une baisse des taux directeurs de 50 à 100 points de base”, a indiqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Les minutes de la réunion de la Fed du 16 septembre qui doivent être publiées dans l’après-midi, ainsi que l’intervention du président de la banque centrale Ben Bernanke, qui tiendra un discours, devraient apporter un éclairage.

Le marché a tout de même réagi positivement à l’annonce de mesures de soutien de la Fed au marché des billets de trésorerie.

La banque centrale a annoncé qu’elle allait racheter ces instruments financiers qui permettent aux entreprises de faire face à leurs besoins imprévus de liquidités, pour relancer un marché complètement paralysé.

Par ailleurs, six banques centrales, dont la Fed, ont publié mardi un calendrier de leurs opérations de refinancement destinées à alimenter le circuit bancaire international en dollars jusqu’à la fin de l’année.

Et en Europe, les pays de l’Union se sont engagés mardi à Luxembourg à soutenir tous leurs grands groupes financiers en cas de difficulté pour éviter un risque de crise généralisée.

Le marché restait fébrile après une journée qui a vu l’indice de volatilité, le VIX, atteindre son plus haut niveau depuis 1989, signe de la très grande nervosité des investisseurs.

D’autant que les valeurs bancaires restaient sous pression.

Bank of America chutait de 13,87% à 27,75 dollars après l’annonce de résultats en forte baisse. La première banque américaine va procéder à une augmentation de capital de 10 milliards de dollars et réduire de moitié son dividende pour consolider ses fonds propres.

Son bénéfice est tombé à 0,15 dollar par action, contre 0,82 dollar, un chiffre très inférieur aux attentes du marché, qui tablait sur un bénéfice de l’ordre de 0,62 dollar par action.

Les groupes financiers Citigroup (-1,84%) et Wells Fargo (+0,33%), qui se disputent le contrôle de leur concurrent Wachovia (+1,56%), ont convenu lundi d’observer une trêve juridique jusqu’à mercredi midi, le temps de parvenir à une décision sur le sort de la quatrième banque américaine.

Le fabricant de semi-conducteurs AMD s’envolait de 17,70% à 4,98 dollars. Il va céder ses activités industrielles à une nouvelle société, dont la majorité des parts reviendra au fonds d’investissement ATIC d’Abou Dhabi.

Alcoa (+2,32%) va ouvrir la saison des résultats trimestriels après la clôture du marché.

Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,519%, contre 3,426% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,015%, contre 3,942%.

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 07/10/2008 17:43:32 – Â© 2008 AFP