Turbulences…, ralentissement, contraction économique : la crise financière dans tous ses états

Dans un récent rapport sur les
perspectives économiques pour le mois d’octobre, le FMI a indiqué que
«malgré un récent repli, bon nombre de facteurs à l’origine de la flambée
des cours des produits de base sont toujours à l’œuvre et les prix resteront
vraisemblablement élevés par rapport aux tendances historiques».

 

L’inflation a de beaux jours devant elle. Et ce sont
les pays émergents et en développement qui en souffriront le plus «du fait
des tensions issues des ajustements des prix élevés des matières premières
et des risques d’effets indirects sur l’inflation sous-jacente». Dans les
pays développés, par contre, les risques diminueront rapidement, après
s’être levés considérablement, grâce à l’impact déflationniste des
turbulences financières.

 

Selon le FMI, un grand risque de ralentissement
économique est envisagé si la situation n’évolue pas vers le meilleur. Il
sera éventuellement suivi par une période de contraction économique, grâce à
«une expansion rapide du crédit, à une flambée des prix immobiliers et à un
endettement massif des ménages et des entreprises non financières».

 

Comme solutions, les rédacteurs du rapport envisagent
un resserrement de la politique monétaire dans plusieurs pays pour maîtriser
les tensions inflationnistes.

 

Aux Etats-Unis, une lueur d’espoir pourrait voir le
jour. L’heure est au vote du plan de sauvetage des banques américaines par
la Chambre des Représentants -déjà agréé par le Sénat. Avec une manne de 700
milliards de dollars, le plan Paulson –du nom d’Henry Paulson, secrétaire d’Etat
au Trésor et rédacteur du plan-, compte insuffler les institutions
financières endommagées par la crise immobilière. Ce qui aurait
éventuellement un impact sur les places boursières internationales déjà
souffrant de la crise outre-Atlantique.

 

Plus près de chez nous, on parle de récession. Et c’est
toute la France qui se trouve engloutie par cette question. Selon l’Institut
nationale de la statistique et des études économiques (Insee), la
contraction du PIB devrait être aux alentours de 0,1% au troisième et au
quatrième trimestre, d’où la croissance ne dépasserait pas 0,9% pour l’année
2008, accompagnée d’une hausse vertigineuse du chômage plus de 41.000
chômeurs recensés en août).

 

Un schéma qui dénote grièvement l’ampleur de la crise
dans laquelle aucun pays n’est épargné. Pour la Tunisie, la tension
inflationniste persiste encore malgré une baisse constatée ces derniers
mois. Mais disons que la situation alarmante constatée dans les pays de la
rive nord de la Méditerranée aura éventuellement ses conséquences sur notre
pays (plus de 85% des échanges de la Tunisie se font avec l’Union
européenne).

 


M.O.