[08/10/2008 06:37:36] WASHINGTON (AFP) Le président américain George W. Bush a discuté mardi de la crise financière mondiale avec les dirigeants français, britannique et italien, soulignant la nécessité d’une coopération internationale. “Je les ai eus au téléphone ce matin pour faire en sorte que nos actions soient étroitement coordonnés. Nous vivons dans une économie mondialisée: il faut s’assurer que nous sommes efficaces”, a rapporté M. Bush après ces entretiens avec le Premier ministre britannique Gordon Brown, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Ces entretiens sont intervenus avant la réunion des ministres des Finances du G7 vendredi à Washington. “Nous voulons nous assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde quand ils arrivent ici afin que cela soit une rencontre efficace”, a rapporté la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino. Elle a ajouté que M. Bush devait aussi s’entretenir prochainement avec la chancelière allemande Angela Merkel, mais “pas aujourd’hui” (mardi). Interrogée pour savoir si le président américain soutenait l’appel de M. Sarkozy en faveur d’une réunion urgente des dirigeants du G8, Mme Perino a répondu que “le président y était ouvert” mais que son “objectif immédiat” était la rencontre du G7. M. Bush, qui s’exprimait lors d’un discours à Chantilly (Virginie, est), s’est voulu optimiste quant à l’issue de la crise, alors qu’il a promulgué vendredi une loi injectant 700 milliards de dollars dans le système bancaire afin d’éponger les créances douteuses accumulées dans l’immobilier.
“Il ne fait pas de doute que les temps sont durs. Mais il ne fait pas de doute non plus que l’Amérique s’en sortira”, a assuré le président, tout en reconnaissant qu’il faudra du temps avant que le plan de sauvetage bancaire produise des effets. “Dans quelques semaines, les principaux éléments de la nouvelle loi commenceront à entrer en action”, a-t-il ajouté. M. Bush a reconnu que les retraites des Américains, largement indexées sur la Bourse, allaient à court terme “subir le contrecoup” de la chute de Wall Street, “mais à long terme tout ira bien” à mesure que les marchés se redresseront, a-t-il assuré. Interrogée sur les perspectives économiques du pays, alors que la Fed a dit s’attendre à une croissance nulle au deuxième semestre, la Maison Blanche s’est refusée à parler de récession. “Le prochain trimestre ne sera manifestement pas très bon”, a reconnu Mme Perino, rappelant qu’une récession consiste en deux trimestres consécutifs de recul du PIB. “Nous sommes actuellement dans une situation très pénible”, a-t-elle dit. “Les gens s’inquiètent dans le monde entier et l’on craint même que la peur ne s’auto-alimente”, a estimé de son côté la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice. Interrogée devant l’Association mondiale de l’acier, Mme Rice a assuré que “l’administration, de même que le Congrès et le secteur privé, travaille en étroite coopération avec les institutions et les autorités financières mondiales pour répondre efficacement à cette situation”. “Ils prennent des mesures audacieuses pour rétablir la confiance dans le système financier américain et mondial”, a-t-elle assuré. |
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