[08/10/2008 09:07:19] LONDRES (AFP)
Le gouvernement britannique a annoncé mercredi une nationalisation partielle des plus grandes banques du pays, d’une valeur de 50 milliards de livres (65 milliards d’euros), ce qui n’a pas empêché un nouvel effondrement de la Bourse de Londres. Les autorités vont prendre une participation dans les huit plus importantes banques du pays, pour un montant pouvant aller au total jusqu’à 50 milliards de livres (65 milliards d’euros). Cette mesure, qui équivaut à une nationalisation partielle, sera accompagnée du déblocage d’une ligne de crédit de 200 milliards de livres (260 milliards d’euros), destinée à soulager le manque de liquidités. Le plan, finalisé quelques heures seulement avant son annonce vers 07H30 (06H30 GMT), n’a pas réussi à relancer les marchés financiers. La Bourse de Londres est repartie nettement à la baisse à l’ouverture, à l’instar des autres places européennes et des Bourses asiatiques. Peu avant 09H00 (08H00 GMT), l’indice londonien Footsie perdait près de 4%. Les banques britanniques faisaient cependant largement mieux que le marché, renouant avec la hausse après avoir dévissé lundi et mardi. HBOS rebondissait de près de 30%, RBS de plus de 10% et Lloyds TSB de plus de 8%. Interrogé sur la chaîne d’information continue Skynews pour savoir si le plan annoncé mercredi matin serait suffisant pour stabiliser les marchés, M. Darling a répondu: “C’est un pas important en avant mais ce n’est pas le seul”. “Je n’exclus rien, nous ferons tout ce qu’il faut”, a-t-il ajouté. Les huit banques concernées sont Abbey qui appartient à l’espagnol Santander, Barclays, HBOS qui est en train d’être rachetée par Lloyds TSB, HSBC, Lloyds TSB, Nationwide Building Society, la plus grosse banque non cotée du pays, Royal Bank of Scotland et Standard Chartered. Toutes ont confirmé leur participation au plan de recapitalisation. M. Darling a souligné que les nouvelles mesures gouvernementales avaient été prises dans des “temps extraordinaires”. “Nous voulons faire en sorte que nous puissons faire fonctionner le système… C’est un processus qui va inévitablement prendre du temps. Il ne s’agit pas d’un changement immédiat mais d’une restructuration, d’une stabilisation du système et c’est très important”, a-t-il ajouté sur Skynews. “Je pense qu’il (le plan) ira loin”, a-t-il déclaré. Le chancelier a assuré que l’intérêt des contribuables avait été “protégé”. “Soyons clairs: en retour de tout cela, le contribuable doit en voir un certain avantage”, a-t-il dit, promettant que le gouvernement se verra notamment attribuer des “dividendes” pour les actions qu’il prend dans les banques. M. Darling a par ailleurs assuré qu’il n’était “absolument pas vrai” que la direction de la Royal Bank of Scotland (RBS) avait été contrainte à la démission. “Ce n’est pas l’affaire du gouvernement … C’est tout à fait l’affaire des banques”, a-t-il dit. RBS a également démenti “absolument” le départ de son président Tom McKillop et le directeur général Fred Goodwin, annoncés par le Daily Telegraph. “Nous nous sommes uniquement préoccupés de travailler avec le gouvernement et les autres banques à amener de la stabilité au système. Les changements à la tête du groupe n’ont pas fait partie de ces discussions”, a déclaré une porte-parole de RBS. |
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