[12/10/2008 16:56:01] KOWEIT (AFP)
à Dubai (Photo : Marwan Naamani) |
La Bourse saoudienne, la plus importante du monde arabe, a fini dimanche en légère hausse pour la première fois en deux semaines après des mesures destinées à favoriser les prêts bancaires, mais les autres marchés régionaux ont continué leur glissade, certains limitant les dégâts.
Le “Tadawul All-Shares Index” (TASI) a clôturé en hausse de 0,34% à 5.814,60 points, son premier gain depuis le 28 septembre, soutenu par les banques, qui ont réagi positivement à baisse d’un demi-point, à 5%, du taux directeur de la Banque centrale.
Mohammad Al-Jasser, vice-gouverneur de la “Saudi Arabian Monetary Agency (SAMA)”, a indiqué que l’institution financière avait pris cette mesure après des indications sur un recul de l’inflation dans le royaume.
La réduction de ce taux, qui rend le loyer de l’argent moins cher, a pour but d’éviter une pénurie de liquidités.
Selon des statistiques publiées dimanche par la SAMA, le taux d’inflation en Arabie a été en août de 10,9% en rythme annuel, contre 11,1% en juillet.
Pour favoriser l’octroi de crédits, la SAMA a également réduit de 13 à 10% le taux de réserves obligatoires que les banques commerciales saoudiennes doivent maintenir par rapport à leurs dépôts.
Après avoir perdu près de 6% samedi, le TASI avait ouvert à la baisse avant de rebondir en fin de séance, soutenu par les secteurs pétrochimique et bancaire. Il reste néanmoins sur des pertes de 47,3% sur un an et de plus de 23% depuis le début du mois.
Aux Emirats arabes unis, les autorités ont décidé de garantir les dépôts dans les banques locales et les prêts entre banques afin d’éviter que la crise mondiale affecte le système financier de ce richissime pays pétrolier.
à Dubai (Photo : Marwan Naamani) |
C’est la première monarchie pétrolière du Golfe à prendre de telles mesures depuis le début de la crise internationale.
Mais cette mesure, après la réduction du taux d’intérêt annoncée la semaine dernière, n’a pas eu d’effet immédiat sur les deux marchés locaux.
Le “Dubai Financial Market Index” a ainsi perdu 5,4% à 3.025,08 points, alors que le géant immobilier Emaar abandonnait 9,74%. Le DFMI a cédé 26,7% depuis la semaine dernière.
Pour tenter de limiter les pertes, les autorités de cette ville-émirat ont décidé de limiter à 10% –au lieu de 15%– les fluctuations maximales des valeurs.
L’autre marché émirati, celui d’Abou Dhabi, a récupéré en fin de séance une partie de ses pertes, clôturant à -2,34% (3.132,39 pts), le secteur bancaire perdant 3,8% en dépit des garanties annoncées.
La Bourse de Koweït, la deuxième du monde arabe, qui avait perdu près de 3% à l’ouverture, a clôturé sur une légère baisse de 0,4% (11.858,10 pts), grâce au secteur bancaire en hausse de 2,5%.
Le gouvernement a injecté près de deux milliards de dollars ces derniers jours dans le système bancaire.
“Il y a quelques problèmes de liquidités, mais nous pensons que le système bancaire du Golfe est solide et n’est pas exposé à la crise financière internationale”, a déclaré à l’AFP l’analyste koweïtien Faiçal Hasan.
Au Qatar, le marché de Doha a baissé de 7,2% à 7.029,95 points, alors que la petite Bourse de Mascate, dans le Sultanat d’Oman, a fini à -5,7% sous la barre des 7.000 points, son plus bas niveau de l’année.
En Egypte, la Bourse du Caire-Alexandrie a clôturé en baisse de 3,1% (5.492 pts) après un redressement de son principal indice, le CASE-30, qui avait plongé de 9% à l’ouverture. L’indice avait perdu plus de 20% de sa valeur la semaine dernière.
Le TA-25, principal indice de la Bourse de Tel-Aviv, fermée depuis mercredi en raison de la célébration du Yom Kippour, a enregistré dimanche une baisse brutale de 7,68% à l’ouverture.
L’ouverture de la Bourse avait été reportée de 45 minutes à la suite d’une baisse de plus de 5% lors des échanges préliminaires.