Le Portugal apporte à ses banques une garantie jusqu’à 20 milliards d’euros

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à Bruxelles. (Photo : John Thys)

[12/10/2008 13:29:45] LISBONNE, 12 oct 2008 (AFP) Le gouvernement portugais va apporter une garantie d’Etat pour les “opérations de financement” des banques portugaises à hauteur maximale de 20 milliards d’euros, a annoncé dimanche le ministre des Finances portugais Fernando Teixeira dos Santos.

“Afin de renforcer notre système financier, le gouvernement a décidé de lancer une initiative qui consiste à assurer une garantie aux opérations de financement menées par des institutions de crédit dont le siège se trouve au Portugal”, a déclaré M. Teixeira dos Santos à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire.

“Ces garanties d’Etat pourront atteindre les 20 milliards d’euros”, a-t-il précisé à l’issue de cette réunion consacrée à la crise financière, pour faire le point sur le budget 2009 et examiner un système de garanties interbancaires.

Après avoir affirmé que le système financier portugais était “solide”, le ministre portugais, a justifié cette mesure par le contexte de crise internationale qui a entraîné une repli dans les prêts interbancaires.

“Dans le domaine du marché interbancaire international et national les opérations de financement se sont fortement réduites”, a-t-il expliqué.

“Face à cette réalité, il était fondamental de créer des conditions pour que les opérations dans le domaine des marchés interbancaires soient réactivées”, a-t-il ajouté précisant qu’il fallait “faciliter l’accès des banques aux liquidités” pour qu’elles aient des “conditions leur permettant de financer l’activité économique”.

Interrogé sur le fait de savoir si cette mesure exceptionnelle aurait un impact sur le budget 2009, qui sera remis mardi au parlement, M. Teixeira dos Santos a expliqué que dans la mesure où il s’agit simplement de garanties, cela “ne devrait pas avoir d’impact sur le budget de l’année prochaine”.

“Cette garantie veut dire au fond que si une institution bancaire est incapable d’aller au bout de ses engagements, l’Etat en prendra la responsabilité”, a-t-il indiqué précisant qu’aucune situation de ce genre n’était à prévoir.