Wall Street s’envole

[13/10/2008 17:49:24] NEW YORK (AFP)

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à la Bourse de New York, le 13 octobre 2008 (Photo : Spencer Platt)

La Bourse de New York s’envolait lundi en début d’après-midi, le Dow Jones prenant 7,11%, soit environ 600 points, après les mesures adoptées par les gouvernements européens et américain ce week-end afin d’enrayer la crise financière

Vendredi, Wall Street avait fini sans direction claire une séance marquée par une volatilité extrême: le Dow Jones avait perdu 1,49% et le S&P 500 1,17% tandis que le Nasdaq gagnait 0,27%.

En forte hausse dès l’ouverture, l’indice vedette de la place new-yorkaise a accéléré sa remontée au cours de la matinée, après avoir chuté de 18% la semaine dernière, la plus forte baisse hebdomadaire de son histoire.

“Le marché réagit aux annonces du week-end”, a commenté Peter Cardillo, d’Avalon Partners.

“Le rebond est général à tous les secteurs, et cette réaction positive, dans le sillage des marchés mondiaux, est un bon signe”, a-t-il observé.

En Europe, Paris a pris 11,18%, Francfort +11,40% et Londres +8,26%.

Le Trésor américain a annoncé lundi matin qu’il était en train de “mettre sur pied un programme d’achat d’actions dans une large gamme d’institutions financières” dans le cadre de son plan de sauvetage des banques.

De leur côté, les Européens ont commencé à dévoiler des montants spectaculaires pour soutenir leur secteur financier, imitant le plan britannique annoncé la semaine dernière. Le plan de l’Eurogroupe comprend une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à la recapitalisation des banques.

Samedi, le président américain George W. Bush et les grands argentiers du G7 s’étaient mis d’accord pour apporter “une réponse sérieuse à l’échelle mondiale” pour combattre la crise.

“Les différentes rencontres et annonces du week-end indiquent que les gouvernements, et non seulement les banques centrales, sont désormais unis dans leurs efforts pour contenir la crise”, a estimé Alex Patelis, de Merrill Lynch.

“Ces initiatives ont aidé à contenir la vague de pessimisme qui persistait la semaine dernière et à encourager un mouvement de chasses aux bonnes affaires”, a ajouté Patrick O’Hare, de Briefing.com.

Alimentant le regain d’optimisme, le marché a reçu des assurances sur plusieurs banques jugées en danger.

Le groupe bancaire japonais Mitsubishi UFJ Financial a confirmé qu’il allait prendre une participation de 21% dans Morgan Stanley, pour 9 milliards de dollars, mais en actions préférentielles et en échange d’un siège au conseil d’administration.

Après avoir chuté de 60% la semaine dernière, le titre Morgan Stanley s’envolait de 60,64% à 15,55 dollars.

La banque centrale a par ailleurs donné son accord à la reprise de Wachovia (+3,11%), par sa concurrente Wells Fargo (-0,81%), fusion qui doit donner naissance à la première banque américaine par le montant de ses dépôts.

Enfin, le groupe bancaire espagnol Santander a reconnu qu’il négociait l’achat de Sovereign (-1,84%), l’une des principales banques du nord-est des Etats-Unis, dont il détient déjà 25%.

Dans le reste du secteur financier, Bank of America gagnait 6,80%, Citigroup 7,41%, mais JPMorgan Chase perdait 1,63%.

Parmi les valeurs profitant du rebond, les valeurs énergétiques et minières, massacrées la semaine dernière, profitaient de la remontée des prix des matières premières, le pétrole montant de plus de deux dollars le baril. Le pétrolier ExxonMobil, première capitalisation du Dow Jones, prenait 5,06% et le géant de l’aluminium Alcoa 14,29%.

Les constructeurs automobiles General Motors (GM) et Ford montaient, respectivement de 28,40% et 25,14%. Selon la presse, leur concurrent Chrysler étudierait, entre autres possibilités envisagées, une fusion avec GM.

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