[14/10/2008 21:17:02] PARIS (AFP)
ésident français Nicolas Sarkozy à l’Elysée le 13 octobre 2008. (Photo : Gerard Cerles) |
Nicolas Sarkozy a reçu mardi, pour la troisième fois en deux semaines, les dirigeants des principales banques et compagnies d’assurance françaises pour leur détailler le plan de soutien de 360 milliards d’euros adopté par le gouvernement face à la crise financière mondiale.
Au terme d’une heure de réunion, le président en exercice de la Fédération bancaire française (FBF), Georges Pauget, s’est dit satisfait de ce plan et a annoncé que les banques allaient se réunir “dès cet après-midi pour engager le processus de mise en oeuvre qui leur revient, face à la crise financière et au plan de soutien de l’Etat”.
“Les mesures arrêtées par le président de la République, tant à l’échelle européenne qu’au niveau de la France, répondent parfaitement aux besoins de l’économie et aux besoins des banques”, a jugé M. Pauget, également directeur général du Crédit Agricole, devant la presse.
“Nous nous engageons à proposer une offre de crédit, notamment aux ménages et aux petites et moyennes entreprises, qui réponde aux besoins exprimés. Nous en avons désormais les moyens. L’intervention de l’Etat a permis un retour de la confiance sur les marchés”, a-t-il ajouté.
Selon l’Elysée, les banques se sont ainsi engagées à traiter “sans délais et sans contraintes supplémentaires” les dossiers de financement des entreprises. Elles vont également créer, avec le ministère de l’Economie, une “cellule de suivi” des prêts-relais aux particuliers afin de “s’assurer que les ménages disposeront des moyens de mener à terme les achats immobiliers en cours”, a ajouté la présidence dans un communiqué.
“Le président a insisté sur le fait que tout le monde devait jouer le jeu”, a pour sa part déclaré la présidente du Medef, Laurence Parisot.
“Maintenant que les banques ont les moyens de fonctionner à peu près à nouveau normalement, il faut qu’elles jouent leur rôle d’irriguer l’économie pour que les entreprises puissent, elles aussi, continuer à fonctionner normalement”, a poursuivi Mme Parisot.
“Je pense que les dispositions qui sont prises par le gouvernement, si elles sont bien relayées par les banques, devraient pouvoir amener la souplesse dont on a besoin aujourd’hui”, a estimé le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Jean-François Roubaud.
A la question de savoir si des banques avaient déjà exprimé leur intention de se recapitaliser grâce au dispositif mis en place par l’Etat, M. Pauget a indiqué que “c’est dans un second temps que les dispositifs seront décidés au niveau de chacun des établissements”. “Il n’y a pas d’urgence pour le moment”, a abondé Mme Parisot.
Interrogée sur les “conditions” évoquées lundi par le chef de l’Etat à l’intervention de l’Etat en faveur des banques, la présidente du Medef a indiqué que “les banquiers et les assureurs qui étaient autour de la table ont tous clairement dit qu’ils mettaient en oeuvre immédiatement les recommandations du Medef sur les rémunérations des dirigeants”.
Les patrons de sept banques et six compagnies d’assurance ont participé à cette réunion, ainsi que le Premier ministre, François Fillon, les ministres de l’Economie, Christine Lagarde, et du Budget, Eric Woerth, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et le directeur du Trésor, Xavier Musca.