Les ventes de voitures en Europe continuent de baisser en septembre

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à Ellesmere Port (Grande-Bretagne) (Photo : Paul Ellis)

[15/10/2008 07:59:03] BRUXELLES (AFP) Les ventes de voitures neuves en Europe ont plongé de 8,2% sur un an en septembre, après 15,6% en août et 7,3% en juillet, reflétant l’inquiétude et les difficultés des consommateurs face à la crise financière, a annoncé mercredi l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).

Au total, 1.304.583 voitures neuves –le chiffre le plus bas depuis 1998– ont été immatriculées en septembre dans les 28 pays passés en revue par l’ACEA: les 27 Etats membres de l’Union européenne, moins Chypre et Malte mais plus les 3 pays de l’AELE (Islande, Norvège et Suisse).

En données cumulées sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes de voitures neuves affichent un repli de 4,4% comparé à la même période de 2007, à 11,7 millions de véhicules.

Parmi les grands marchés d’Europe occidentale, les ventes de voitures en France se sont montrées étonnamment solides, avec une hausse de 8,4%, effaçant la baisse de 7,4% enregistrée en août.

L’Allemagne a reculé légèrement de 1,5%, alors que baisse avait été beaucoup plus forte (-10,4%) en août. L’Italie a reculé aussi de 5,5%. Mais les plus forts déclins ont été observés au Royaume UNi (-21,2%) et en Espagne (-32,2%).

Par constructeurs, le groupe Volkswagen (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda), confirme sa forme, malgré la crise financière qui affecte, estime l’ACEA, la capacité d’emprunt des acheteurs potentiels, avec une progression de 1,4% à 263.000 unités. Le constructeur allemand consolide sa première place en Europe, avec une part de marché qui passe à 20,2%, contre 18,3% en septembre 2007.

Chez les constructeurs français, le numéro deux en Europe, PSA Peugeot Citroën a vu ses immatriculations reculer de 9,0% en septembre à 153.533 unités, sa part de marché régressant à 11,8%, contre 11,9% un an plus tôt.

Pour l’autre constructeur français Renault (marques Renault, Dacia), la baisse est de 2,1%, nettement plus faible qu’en août (-5,6%) et juillet (-8,5%), à 102.917 unités.

Sa part de marché progresse même à 7,9% au lieu de 7,4% un an plus tôt. Ces relativement bons chiffres dans une telle conjoncture sont cependant dus au bond en avant de Dacia (+65,6%), la marque Renault reculant elle de 9,3%.

Parmi les Américains, General Motors (Opel, Vauxhall, Saab, Chevrolet) perd 18,1% à 129.746 unités, la chute de Saab (-31,5% à 5.886 unités) étant particulièrement forte. Sa part de marché globale recule à 9,9%, contre 11,1% un an plus tôt.

Recul aussi chez Ford (Ford, Volvo) de 11,4%, à 136.000 unités, avec une part de marché en baisse à 10,4% au lieu de 10,8%.

L’Italien Fiat (Fiat, Lancia, Alfa Romeo) malgré un léger recul de 1,4%, à 97.553 Unités, voit en revanche sa part de marché augmenter à 7,5% contre 7% l’année précédente.

Les immatriculations du japonais Toyota ont baissé de 6,8% à 73.748 unités, même si sa part de marché avance marginalement de 5,6% à 5,7%.

Chez les autres constructeurs allemands, Daimler accuse une baisse de 6,3% à 75.604 unités, ce qui lui permet malgré tout de repasser devant son grand rival BMW, dont les immatriculations ont reculé de 15,4% à 74.367 unités.

A noter que si les marques de luxe du groupe Volkkswagen (Lamborghini, Bentley, Bugatti) n’ont vendu que 297 véhicules en septembre, contre 420 un an plus tôt, celles de Fiat (Ferrari, Maserati) se portent bien malgré la crise, ayant progressé à 481 unités contre 386 un an auparavant.