Forum de Tunis : les «Jeunes Leaders Méditerranées » veulent jouer dans la cour des «faiseurs » de la Méditerranée

YML-1.jpgIls sont –plus ou moins- jeunes et ils sont surtout très
ambitieux, tant individuellement que collectivement. Ils, ce sont les «Young
Mediterranean Leaders» (Jeunes Leaders Méditerranéens), dont le réseau, récemment
constitué à l’initiative de Hakim Karoui, et de Jérôme Cohen, respectivement
président et vice-président de cette «toile»- organise son premier forum à Tunis
(16-18 octobre 2008). Ayant pour objectif proclamé de «monter un réseau de
jeunes dirigeants des deux rives de la Méditerranée, afin de les rapprocher,
après que leurs rapports économiques et politiques se sont distendus»,
explique Jérôme Cohen, les «YML» ne veulent pas se placer sur le terrain
politique, car convaincus que «c’est la société civile qui sera porteuse de
changement».

Pour «initier les jeunes leaders «à travailler ensemble» et, partant, se
donner les moyens et la possibilité de bien jouer le rôle qu’ils se sont
assigné, les responsables du réseau vont mettre sur pied un programme de
formation, en partenariat avec l’Institut Aspen. Créé en 1950 à Aspen dans le
Colorado (Etats-Unis), cet organisme est un cercle de réflexion et d’influence.

Les 250 participants à ce premier forum –venus principalement des pays du
«5+5» (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye, de ce côté-ci de la
Méditerranée, France, Espagne, Italie, Portugal et Malte, de l’autre)-
débattront durant deux jours de la construction de l’espace méditerranéen et du
rôle que les jeunes leaders pourraient y jouer. «L’Union pour la Méditerranée
reste à créer. Les pièces du puzzle sont encore à mettre en place», justifie
Hassan Zargouni, membre du «board» d’YLM.

cohen+zargouni2.jpgRéseau encore en construction, «YML» ne voudrait pas voir ses rangs grossir
trop rapidement. «A Tunis, nous devions être 200; nous serons finalement 250.
Mais nous ne voulons pas plus au début, pour permettre aux gens de se connaître
et de développer le sentiment d’appartenance», souligne le vice-président. Idem
pour l’internationalisation du réseau qui n’est pas à l’ordre du jour pour
l’instant, «parce que nous n’en avons pas les moyens», indique la même source.

M.M.