[17/10/2008 21:41:43] NEW YORK (AFP)
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| Un euro et un dollar (Photo : Joël Saget) |
L’euro a légèrement progressé face au dollar vendredi, au terme d’une semaine chahutée à l’image des Bourses mondiales, les craintes qu’inspire la croissance mondiale étant sources de volatilité.
Vers 18H00 GMT (20H00 à Paris), l’euro s’échangeait à 1,3475 dollar contre 1,3447 jeudi soir. La monnaie unique européenne était en légère hausse face à la monnaie japonaise, à 136,98 yens, contre 136,70 la veille.
Le dollar était stable face à la devise nipponne, à 101,65 yens pour un dollar, contre 101,65 yens jeudi soir.
“Le manque de direction des principaux couples de devises a été le schéma dominant cette semaine”, a résumé Lee Hardman de la Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Les échanges ont continué d’être sujets à une forte volatilité, à l’image des Bourses, qui ont fait le yo-yo vendredi, signe de la nervosité des marchés soumis au feu croisé de mesures de soutien financier et de mauvaises nouvelles économiques.
“Les rapatriements de fonds continuent de soutenir le billet vert”, ont résumé les analystes de Citigroup, rappelant que les Etats-Unis avaient été d’importants clients sur le marché étrangers.
Mais une reprise des Bourses ont calmé ce mouvement, permettant à l’euro de grapiller un timide rebond.
“Le fonctionnement du marché du crédit s’est un peu amélioré avec les mesures prises ces deux dernières semaines mais les Bourses sont restées très volatiles”, ont souligné les analystes. “L’interaction entre ces deux facteurs aura plus d’influence sur le marché à court terme que les fondamentaux économiques”, c’est-à-dire les indicateurs.
“L’hystérie générée par la crise du crédit commence à se dissiper, ce qui pourrait donner plus d’impact aux fondamentaux”, a estimé de son côté John Rivera, de Daily FX.
Ainsi, selon l’analyste, la monnaie européenne a été pénalisée par l’annonce d’un creusement plus important que prévu du déficit du commerce extérieur de la zone euro, notamment en raison de la chute des exportations, “signe qu’une récession mondiale pourrait être engagée”.
Mais le dollar a ensuite fait les frais d’une nouvelle plongée des mises en chantier de logements, au plus bas depuis plus de 17 ans aux Etats-Unis. “Le déclin du produit intérieur brut au troisième trimestre pourrait être bien plus grave qu’anticipé jusqu’à présent”, a réagi l’économiste Joel Naroff.
Cette mauvaise nouvelle “a donné du crédit à l’idée d’une baisse des taux” lors de la prochaine réunion de la réserve fédérale américaine le 29 octobre, selon les analystes de DailyFX.
Victimes collatérales de la prudence des cambistes, les monnaies émergentes poursuivaient leur mouvement de recul. Peso mexicain, livre turque, rand sud-africain ou forint hongrois évoluaient encore à leurs plus bas de la veille.
La devise britannique est restée stable face à la monnaie européenne, à 77,70 pence pour un euro, et est montée face au dollar à 1,7338 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique a avancé face à l’euro à 1,5289 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,1345 franc suisse pour un dollar.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8332 yuans pour un dollar contre 6,8298 yuans la veille.
