Enquête sur Strauss-Kahn pour abus de pouvoir dans une affaire de sexe

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à Washington (Photo : Alex Wong)

[18/10/2008 13:35:21] WASHINGTON (AFP) Le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, fait l’objet d’une enquête sur un possible abus de pouvoir dans le cadre de relations intimes avec une subordonnée, a rapporté samedi le Wall Street Journal.

Selon le journal d’affaires américain, la société Morgan, Lewis & Bockius LLP a été chargée de mener l’enquête et devrait rendre ses conclusions fin octobre.

L’enquête porte au départ sur des relations intimes que M. Strauss-Kahn, ancien ministre français de l’Economie âgé de 59 ans, aurait entretenues avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d’origine hongroise du département Afrique du FMI et mariée.

Tous deux auraient échangé des courriels sur cette possibilité qui se serait concrétisée cette année lors d’une conférence en Europe, poursuit le Wall Street Journal (WSJ).

Les courriels ont été découverts par l’époux de Mme Nagy, un économiste argentin renommé, Mario Blejer, autrefois employé au FMI, selon la même source.

Les enquêteurs se demandent si M. Strauss-Kahn a fait preuve de favoritisme à l’égard de Mme Nagy au FMI, ou au contraire aurait tenté de se venger.

Ils voudraient aussi savoir si les émoluments touchés par l’économiste hongroise à son départ de l’institution était ou non excessifs par rapport à sa position hiérarchique.

Dans un communiqué cité par le quotidien économique new-yorkais, M. Strass-Kahn indique qu’il coopère avec l’enquête.

“L’incident qui s’est produit dans ma vie privée” a eu lieu en janvier 2008, a-t-il déclaré dans ce texte cité par le journal. “A aucun moment, je n’ai abusé de ma position de directeur du fonds”, affirme-t-il.

En 2007, le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, avait dû quitter ses fonctions après avoir été accusé d’avoir personnellement demandé l’avancement de sa compagne, également employée par la Banque mondiale.

Il avait annoncé son départ de l’organisation multilatérale le 17 mai 2007, après six semaines d’une crise qui avait sérieusement ébranlé la crédibilité de l’institution et de ses procédures de contrôle en matière de conflits d’intérêts.

Selon le WSJ, le conseil de Mme Nagy, Robert Litt, assure qu’elle n’a subi aucun pression pour quitter le FMI et qu’elle a touché une prime de départ semblable aux autres salariés de son rang.

L’enquête a été réclamée par Shakour Shaalan, qui représente l’Egypte et d’autres pays arabes au conseil d’administration du FMI, sous les conseils de représentants de la Russie et des Etats-Unis, indique encore le quotidien new-yorkais.