[18/10/2008 21:56:32] CAMP DAVID (AFP)
ésident américain George W.Bush (g) et son homologue français Nicolas Sarkozy à l’Elysée, le 14 juin 2008 (Photo : Eric Feferberg) |
Le président américain George W. Bush a offert samedi d’accueillir aux Etats-Unis un sommet international sur la crise financière “dans un avenir proche”, sans en préciser la date, alors que son homologue français Nicolas Sarkozy souhaite sa tenue avant décembre.
“Je suis impatient d’accueillir cette réunion dans un proche avenir (…) afin que nous puissions nous assurer que cette crise ne se reproduise pas”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso dans la résidence présidentielle de Camp David (Maryland, est).
“Alors que nous faisons les changements nécessaires concernant les organes régulateurs et les institutions pour éviter une répétition de cette crise, il est essentiel que nous préservions les fondements du capitalisme démocratique”, a-t-il par ailleurs averti.
“Ce sommet doit se tenir rapidement, peut-être avant fin novembre”, a de son côté insisté M. Sarkozy, en suggérant qu’il se tienne à New York, d’où “la crise est partie”.
Peu avant la rencontre des trois hommes, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait apporté au chef de l’Etat français son “ferme soutien” à la tenue, “au plus tard début décembre”, d’un sommet international et proposé que ce sommet ait lieu aux Nations Unies.
“Nous voulons construire le monde nouveau du 21e siècle main dans la main avec vous. Il ne faut pas perdre de temps. Nous voulons un sommet du G8 sans doute avec le G5”, composé de la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Mexique et le Brésil, a poursuivi le chef de l’Etat français, en proposant de construire “le capitalisme de demain”.
Le président Bush “a raison de dire que la remise en cause de l’économie de marché serait une catastrophe, mais on ne peut pas non plus continuer avec les mêmes causes qui produiront les mêmes effets. L’économie de marché a besoin de règles”, a-t-il conclu.
M. Barroso a renchéri en en appelant de ses voeux la réunion du sommet international “le plus tôt possible” et en insistant sur le “besoin d’un ordre financier mondial. Ensemble, les Européens et les Etats-Unis, nous pouvons changer les choses”.
“Les sociétés ouvertes ont besoin de règles, de règles de droit, de règles démocratiques, les marchés ont aussi besoin de règles, si possible décidées en commun”, a-t-il encore souligné.