La Grande-Bretagne va augmenter ses dépenses publiques contre la récession

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à Londres (Photo : Shaun Curry)

[19/10/2008 10:30:23] LONDRES (AFP) La Grande-Bretagne va augmenter ses dépenses publiques pour tirer l’économie hors de la récession qui la menace, a indiqué le ministre des Finances britannique Alistair Darling dans un entretien publié dimanche.

“C’est un moment où on doit soutenir l’économie”, a déclaré le ministre à l’hebdomadaire britannique Sunday Telegraph. “Nous allons changer les priorités budgétaires en faveur de postes qui permettront de voir une différence”, a-t-il poursuivi, suggérant le choix d’une approche keynesienne pour faire face aux difficultés économiques.

Ces déclarations interviennent alors que d’importantes statistiques devraient confirmer cette semaine une croissance négative au troisième trimestre dans le pays, après une croissance zéro au deuxième trimestre.

L’économie britannique subit de plein fouet l’impact de la crise financière mais n’est pas encore entrée en récession, qui est officiellement déclarée après deux trimestres consécutifs de croissance négative.

Alistair Darling a indiqué que le gouvernement allait engager des projets de grande envergure pour dynamiser l’économie avec “un recentrage” des dépenses sur le logement, l’énergie et les petites et moyennes entreprises.

Le gouvernement va également confirmer l’achat de deux porte-avions et son engagement pour un nouveau programme de dissuasion nucléaire, a-t-il ajouté.

Parmi les autres investissements clefs, figurent les jeux Olympiques de Londres de 2012, dont le budget est de 9,3 milliards de livres (12 milliards d’euros) et une nouvelle voie de chemin de fer à travers la capitale, Crossrail, pour un investissement de 16 milliards de livres (20 milliards d’euros).

“Ce que je veux éviter est que nous soyions dans la position que les gouvernements ont adoptée dans le passé, qui est de faire face à un problème immédiat en sacrifiant ce dont le pays à besoin dans le futur”, a relevé M. Darling.

Les analystes s’attendent à ce que le gouvernement annonce vendredi une contraction du PIB de 0,2% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent.