énéral du FMI, Dominique Strauss-Kahn, le 9 octobre 2008 au siège du FMI, à Washington (Photo : Alex Wong) |
[20/10/2008 18:47:12] WASHINGTON (AFP) Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a présenté lundi ses excuses dans un courriel adressé au personnel du FMI pour avoir commis “une erreur de jugement” en entretenant des relations intimes avec une subordonnée.
“D’abord, je présente mes excuses et j’indique que je regrette beaucoup l’incident”, a déclaré M. Strauss-Kahn dans ce courrier électronique obtenu par l’AFP. “L’incident constitue une erreur de jugement de ma part dont je prends l’entière responsabilité”, a-t-il ajouté.
Cependant, le dirigeant du FMI a tenu à préciser: “je crois fermement que je n’ai pas abusé de ma position”. Il a ajouté qu’il soutenait “complètement le processus (l’enquête) qui est en cours”. “Je vais évidemment suivre les indications du conseil d’administration sur la meilleure manière de résoudre ce problème”, a-t-il ajouté.
“Je veux présenter mes excuses à la personne concernée pour mon erreur en ayant débuté cette relation. Elle est une économiste talentueuse et une professionnelle avérée. Je reconnais la situation difficile créée pour elle. Je présente aussi mes excuses à ma femme et ma famille”, a ajouté M. Strauss-Kahn.
“Beaucoup d’entre vous ont la sensation que je vous ai laissés tomber et je comprends cela”, a ajouté M. Strauss-Kahn.
Evoquant la crise financière, il a demandé au personnel du Fonds de “rester concentré sur le travail du FMI et le rôle déterminant qu’il doit avoir en aidant” ses pays membres.
“Je vous demande aussi d’attendre que l’ensemble des faits émergent et de ne pas être distraits par des spéculations et rumeurs dans les jours à venir”, a-t-il ajouté.
“Je suis déterminé à faire ce qui est juste pour l’institution et je souhaite sincèrement que le problème soit résolu aussi vite que possible”, a-t-il conclu.
Le FMI a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête sur M. Strauss-Kahn, dans le cadre d’une affaire de favoritisme supposé, lié à ses relations intimes avec une subordonnée, Piroska Nagy, une ancienne haute responsable du FMI d’origine hongroise.
Selon une source proche de M. Strauss-Kahn, l’enquête “vise à savoir dans quelles conditions cette responsable a quitté le FMI puisqu’elle a adhéré au processus de guichets départ de l’été passé”. “Le premier volet de l’histoire (ndlr: la liaison intime) ne les intéresse pas, ils veulent seulement savoir comment le dossier a été géré”, selon cette source.