Le pétrole reprend sa baisse, le marché focalisé sur la demande

[21/10/2008 20:02:32] NEW YORK (AFP)

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ère de compagnies pétrolières brésiliennes, à Sao Paulo le 8 octobre 2008 (Photo : Mauricio Lima)

Les prix du pétrole sont repartis à la baisse mardi à New York, les investisseurs s’interrogeant sur l’effet réel d’une baisse de la production, promise par certains membres de l’Opep, sur un marché focalisé sur le ralentissement de la demande.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation, a fini à 70,89 dollars, en baisse de 3,36 dollars par rapport à la clôture de lundi.

Les cours avaient rebondi de 4 dollars sur les deux dernières séances, le marché anticipant une réduction significative de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui va se réunir en urgence vendredi à Vienne.

Mais “les cours ont “abandonné la plus grande partie de leurs gains, alors que les intervenants réagissent à ce qui ressemblent à une résistance de la part des Saoudiens à une baisse de la production”, a expliqué John Kilduff, de MF Global.

Contrairement à d’autres membres, qui ont promis une baisse significative de la production, l’Arabie saoudite, chef de file de facto du cartel, n’a toujours pas fait connaître sa position.

Le ministre algérien de l’Energie et président en exercice de l’Opep, Chakib Khelil, a déclaré qu’il y aurait “une baisse de la production”, qui doit être “importante”. Le ministre iranien du Pétrole Gholam Hossein a même estimé que le cartel devait réduire sa production de 2 à 2,5 millions de barils par jour pour stabiliser le marché.

Le baril de brut a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis les sommets atteints en juillet.

Mais pour l’Opep, réduire la production revient à “vendre moins de pétrole pour moins d’argent”, a souligné M. Fitzpatrick.

“La capacité de l’Opep a contrôler les prix pourrait se révéler affectée si la crise financière s’étend aux pays en développement, notamment la Chine”, a-t-il ajouté.

Signe que la Chine, considérée comme le moteur de la demande mondiale de pétrole, commence à ressentir les effets de la crise, la croissance de son économie, à deux chiffres depuis cinq ans, est passée sous la barre des 10% en rythme annuel sur les trois premiers trimestres de 2008.

Aux Etats-Unis et en Europe, au bord de la récession, la consommation de produits pétroliers s’affiche déjà en net recul.