Cartes mémoires : Samsung Electronics renonce à racheter SanDisk

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ège de Samsung à Séoul, le 22 octobre 2008 (Photo : Jung Yeon-Je)

[22/10/2008 08:35:58] NEW YORK (AFP) Le groupe sud-coréen Samsung Electronics a retiré son offre de rachat de l’américain SanDisk, estimant que le fabricant de cartes mémoires ne valait plus les 5,8 milliards de dollars proposés en septembre, au vu de la dégradation de son activité avec la crise économique.

Samsung se heurtait également à l’hostilité de SanDisk, qui avait jugé l’offre largement insuffisante et “opportuniste”.

“Après près de six mois d’efforts pour réaliser la transaction sans progrès significatif, nous retirons notre offre”, a écrit Yoon Woo Lee, le PDG de Samsung Electronics, dans une lettre au conseil d’administration de SanDisk, citée dans un communiqué mardi.

Samsung indique qu’il n’est “plus intéressé par une acquisition de SanDisk à 26 dollars par action” en raison “d’inquiétudes grandissantes quant à (ses) activités, qui pourraient continuer à se détériorer dans cet environnement économique difficile et affecter encore davantage (sa) valeur”.

Basé en Californie, SanDisk est le numéro un mondial des mémoires flash, utilisées notamment dans les appareils photos numériques ou les téléphones mobiles. En 2007, son chiffre d’affaires a atteint 3,9 milliards de dollars.

“Vos annonces suprise d’une perte opérationnelle d’un quart de milliard de dollars, d’une renégociation accélérée de votre relation avec Toshiba et d’importantes suppressions d’emplois montrent tous une augmentation considérable des risques et une détérioration de votre valeur”, écrit le patron de Samsung Electronics.

SanDisk avait annoncé lundi avoir enregistré une perte opérationnelle de 250 millions de dollars sur les neuf premiers mois de 2008, contre un bénéfice de 100 millions de dollars sur la même période l’année précédente.

Le groupe avait expliqué ces pertes par la dégradation des conditions économiques et des stocks trop importants, et avait prévenu que le ralentissement économique pourrait affecter encore davantage ses résultats dans les mois à venir.

Il avait aussi annoncé qu’il vendait au japonais Toshiba une partie des équipements détenus dans des usines communes de mémoires flash, une manière de les protéger en cas de rachat de SanDisk par Samsung.

Le groupe sud-coréen avait présenté formellement son offre le 16 septembre, proposant 26 dollars en numéraire par action du groupe californien, soit une prime pour l’actionnaire de 93% par rapport au cours de SanDisk le 4 septembre, avant l’apparition des premières rumeurs.

Mardi, l’action SanDisk, coté à New York sur le Nasdaq a fini à 14,76 dollars. Son cours a perdu plus de 50% de sa valeur depuis le début de l’année.