Un
faible niveau des échanges et l’absence d’informations précises et
exhaustives sur l’offre entre les pays signataires de l’Accord d’Agadir, ce
sont, entre autres, deux points essentiels qui viennent d’être par deux
études réalisées par l’Unité technique de l’Accord d’Agadir, selon le CEPEX.
Les résultats de ces études ont été récemment présentés, au cours de deux
journées d’information sur les secteurs textile et les composants
automobiles.
L’Accord d’Agadir, entrée en vigueur en 2007, a été signé depuis l’année
2004 et ratifié en 2006. Son intérêt réside dans le fait qu’il établit une
zone de libre-échange entre les pays riverains de la Méditerranée et qui
ont un accord de libre-échange avec l’Union européenne. Ils sont
actuellement au nombre de quatre : l’Egypte, le Maroc, la Jordanie et la
Tunisie.
Au niveau du secteur textile, on recommande de développer le lobbying
pour transformer l’environnement économique et légal. L’étude conseille la
mise en place d’une stratégie d’information pour promouvoir le secteur
auprès des pays signataires. La modernisation du transport direct entre ses
pays serait encore un atout pour développer les échanges et réduire les
coûts. Il s’agit également de mieux faire connaître les mesures douanières
mises en place par l’accord.
Concernant la formation professionnelle, on recommande d’établir une
politique commune pour favoriser la formation des cadres dans les domaines
du design, l’innovation, les technologies du textile, l’écoulement et la
gestion des entreprises.
Pour le secteur des composants automobiles, la seconde étude a indiqué
que les pays membres de l’Accord d’Agadir présentent plusieurs potentiels de
développement. On peut citer une main-d’œuvre qualifiée, des coûts
compétitifs et l’accroissement de la demande dans ce secteur.
Par ailleurs, l’Accord d’Agadir, malgré l’importance qu’il revêt au plan
régional en créant une entité commerciale homogène, n’a pas encore réussi à
réaliser les objectifs qui lui sont escomptés même si l’accord n’existe que
seulement depuis un an.
Les échanges commerciaux entre les pays signataires s’élèvent à peine à
1% de leurs échanges globaux. Certains observateurs considèrent que la
discontinuité géographique est la première cause de ce blocage, surtout que
l’Algérie n’est pas encore membre, à cause du conflit du Sahara avec le
Maroc.