ée de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) à Paris le 1er avril 2008 (Photo : Eric Piermont) |
[23/10/2008 17:37:18] PARIS (AFP) L’Autorité des marchés financiers (AMF) a lancé une enquête sur des produits d’épargne commercialisés par la Caisse d’Epargne, baptisés Doubl’ô, qui font l’objet d’une plainte d’épargnants s’estimant lésés, a indiqué jeudi à l’AFP une source proche du dossier.
Interrogée par l’AFP, l’AMF s’est refusée à commenter cette information, mais a indiqué que son médiateur “instruit activement, depuis le printemps 2006, des dossiers de médiation sur ces fonds”.
L’Autorité a précisé que, dans le cadre de cette médiation “de nombreux accords amiables ont déjà été trouvés”.
“A ce jour, l’AMF n’a pas informé la Caisse nationale des Caisses d’Epargne qu’elle ouvrait une enquête sur les FCP Doubl’ô”, a indiqué la Caisse d’Epargne.
Doubl’ô est un fonds commun de placement (FCP), commercialisé en 2001 et 2002, qui proposait aux épargnants, dans sa brochure publicitaire, de doubler leur capital investi en six ans “en toute sécurité”.
Mais selon des sources concordantes, au terme de la vie du produit, les épargnants n’ont récupéré que leur mise de départ, minorée des frais.
Au moins 50.000 personnes ont souscrit ce produit en y plaçant plus de 400 millions d’euros, selon des chiffres de l’Association française des usagers de banque (Afub), confirmés par le Groupe Caisse d’Epargne.
L’avocate Hélène Féron, dont le cabinet Lecoq Vallon et associés représente plusieurs dizaines d’épargnants, a indiqué avoir introduit, en juillet, un recours en justice contre la Caisse d’Epargne.
L’avocat Daniel Richard a lui indiqué avoir déposé, début octobre, une plainte au parquet de Paris pour “publicité mensongère et escroquerie”.
De sources concordantes, hors la procédure de médiation menée par l’AMF, plusieurs épargnants ont déjà obtenu indemnisation de la Caisse régionale auprès de laquelle ils avaient souscrit le produit.
Déjà interrogée sur le produit, la Caisse d’Epargne avait rappelé, en février, que l’offre était soumise à conditions, qui prévoyaient notamment “qu’aucune action du panier n’enregistre une baisse d’au moins 40%”, ce qui s’est produit avec le fort repli des marchés.