C’est notre confrère Le Figaro qui vient de tirer la sonnette
d’alarme : La semaine prochaine, l’activité de la totalité des sites de
production de Renault en France sera stoppée. Les sites de Flins, Douai seront
aussi concernés la semaine suivante. L’usine de production de boîtes de vitesses
Ford de Blanquefort (Gironde) s’apprête à fermer pendant 10 semaines en raison
du fort ralentissement du marché auto américain. À Strasbourg, General Motors a
annoncé 19 jours de chômage technique d’ici à la fin de l’année. À Beaucourt
près de Belfort, les syndicats de l’équipementier Sonas Automotive (découpage,
emboutissage, etc.) viennent d’annoncer deux semaines de chômage partiel qui
vont toucher aussi les deux sites de Seine-Maritime et celui de la Creuse : les
commandes ont diminué de 40% ces dernières semaines…
Quelles sont les conséquences de ce ralentissement, voire, dans certains cas,
de l’arrêt provisoire de la production dans le secteur automobile français sur
notre secteur des industries mécaniques et électriques et, plus généralement,
sur notre économie ?
Deux mots-clefs sont à retenir : ‘’ralentissement’’ et ‘’arrêt provisoire’’.
C’est-à-dire que cela ne va pas durer assez longtemps pour remettre en cause la
production des entreprises tunisiennes liées de manière directe et indirecte au
secteur automobile français, à commencer par la fabrication de câblage, pièces
de rechange…
Pourtant, ce n’est manifestement là que la première strate et que nous avons
à garder l’œil ouvert pour évaluer les développements de la situation. Les
effets de la crise financière internationale, qui a atteint la France à un
certain degré, sont à conjuguer avec les attentes, depuis le début de l’année,
d’un taux de développement moindre du PIB pour toutes sortes de raisons.