Sommet Europe Asie à Pékin dominé par la crise

[24/10/2008 17:50:56] PEKIN (AFP)

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éunis en sommet à Pékin, le 24 octobre 2008 (Photo : David Gray)

Les 43 pays d’Asie et d’Europe (Asem) réunis pour un sommet à Pékin consacré à la crise mondiale ont demandé une réforme profonde des systèmes monétaire et financier et un rôle accru du Fonds monétaire international, dans une déclaration publiée par la Chine tard vendredi.

“Les dirigeants s’engagent à entreprendre une réforme réelle et de fond des systèmes internationaux monétaire et financier”, selon la déclaration publiée par la Chine, à l’issue du premier jour du sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement des deux continents totalement accaparé par la crise financière mondiale.

“Ils sont convenus de prendre des mesures appropriées rapidement dans ce but, en consultation avec tous les intervenants et les institutions financières appropriées”, selon la déclaration — qui ne fournit pas de précisions sur ces mesures — de ces pays représentant près de 60% du PIB mondial.

“Les dirigeants sont d’accord sur le fait que le FMI devrait jouer un rôle important dans l’assistance aux pays sérieusement touchés par la crise, à la demande de ces derniers”, ajoute le texte.

Cette déclaration a été publiée par le pays hôte bien que le sommet se poursuive samedi mais alors qu’un vent de panique soufflait de nouveau sur les marchés financiers, qui ont connu un vendredi noir avec les signes de plus en plus tangibles de récession.

Se disant “préoccupés par l’impact de la crise financière internationale qui s’étend à l’économie mondiale”, les dirigeants ont également affirmé que “pour résoudre la crise financière, il était impératif de gérer de façon appropriée la relation entre l’innovation financière et (…) des politiques macroéconomiques saines.

“Ils reconnaissent la nécessité d’améliorer la supervision et la régulation de tous les acteurs financiers” et appellent “tous les pays à suivre des politiques responsables dans les domaines monétaire, fiscal et de la réglementation financière”.

Les 43 pays se sont également dits “totalement confiants dans le fait que la crise pourrait être surmontée grâce à des efforts concertés” et ont appelé “la communauté internationale à poursuivre le renforcement de la coordination et de la coopération”.

Ils apportent donc leur soutien à la tenue le 15 novembre à Washington d’un sommet du G-20 des grandes puissances industrialisées et émergentes dont l’Union européenne, sous la houlette de la France, a réussi à faire accepter l’idée au président américain George W. Bush.