Dim abandonne sa production de lingerie en France pour la “regrouper” en Roumanie

[24/10/2008 14:33:38] PARIS (AFP)

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ès d’Autun, prise le 15 mai 2006 (Photo : Bruno Ferrandez)

Dim a décidé d’arrêter la production de lingerie à Autun (Saône-et-Loire), son unique usine en France, pour la “regrouper” en Roumanie, un projet qui se fera sans licenciement, a annoncé vendredi à l’AFP un porte-parole du groupe, refusant toutefois de parler de délocalisation.

Le fabriquant de lingerie et de collants “va arrêter l’activité lingerie” de son site historique d’Autun et les 86 personnes employées dans ce secteur seront redéployées sur le site, a précisé le porte-parole, confirmant une information du quotidien Les Echos.

Outre la lingerie, l’établissement d’Autun produit des bas et mi-bas et dispose d’un centre de logistique et de distribution.

Cette décision n’a rien à voir avec la crise et n’est “pas une délocalisation”, a assuré le porte-parole, faisant valoir que Dim avait déjà plusieurs sites de production de lingerie en Roumanie.

Selon lui, celui d’Autun, qui produit à grande échelle, n’est plus adapté à la demande actuelle qui privilégie les renouvellements de gamme rapides et réguliers.

Une solution de reclassement a été trouvée pour l’instant pour “pratiquement” tous les employés concernés, a indiqué pour sa part à l’AFP Frédéric Besacier, délégué syndical CFE-CGC, estimant que les discussions avec la direction “allaient dans le bon sens”.

L’annnonce de cette fermeture intervient alors que le personnel “est encore sous le choc du premier plan social” qui avait entraîné la suppression de 300 emplois en 2007, a toutefois relevé M. Besacier.

Les autres responsables syndicaux n’étaient pas joignables dans l’immédiat.

Parallèlement à cette fermeture, Dim va augmenter sa production de bas et de mi-bas à Autun grâce à une trentaine de machines à tisser supplémentaires, un investissement qui représente plus de 500.000 euros, a fait valoir le porte-parole du groupe.

“Dim ferme son atelier de lingerie, mais réinvestit dans son activité +chaussants+” (bas et mi-bas), a confirmé le maire PS d’Autun, Rémy Rebeyrotte, dans une déclaration à l’AFP.

L’arrêt de la production de lingerie, présenté par la direction le 1er octobre en comité central d’entreprise et actuellement discuté avec les partenaires sociaux, pourrait “raisonnablement” intervenir début 2009, a précisé le porte-parole de Dim.

Cette décision va permettre “de préserver la compétitivité de Dim dans des contextes économiques et industriels dégradés et de plus en plus concurrentiels”, explique la direction dans un message transmis en interne à l’issue de ce comité et dont l’AFP a obtenu copie.

Ce projet n’aura aucun “impact sur l’emploi”, affirme la direction dans ce message.

Dim emploie 1.000 personnes sur le site de production d’Autun et 800 dans ses bureaux de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros.

C’est une marque du groupe DBApparel, lui-même détenu par le fonds américain Sun Capital Partners qui possède d’autres marques de lingerie comme Playtex ou Wonderbra.