Wall Street accuse le choc, mais résiste à la panique

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A la Bourse de New York le 24 octobre 2008 (Photo : Chris Hondros)

[25/10/2008 05:35:09] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York ) a de nouveau fini en forte baisse vendredi, mais a limité les dégâts après la panique qui s’était emparée plus tôt des places financières asiatiques et européennes, 79 ans jour pour jour après le début du grand krach de 1929.

Le Dow Jones, qui avait perdu plus de 5% à l’ouverture, a fini sur un recul de 3,59%, soit 312,30 points de moins, à 8.378,95 points.

Le , à dominante technologique, a cédé quant à lui 3,23% (51,88 points), à 1.552,03 points et l’indice élargi Standard & Poor’s 500 3,45% (31,34 points), à 876,77 points.

“Une séance comme celle-là ne fait que prolonger l’agonie”, a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

“C’est une journée sans vraiment de nouvelles, on ne sait pas plus qu’avant quand le plancher sera atteint”, a ajouté l’analyste.

Après une séance en montagnes russes jeudi, terminée sur une note positive, (+2%), la place new-yorkaise s’attendait au pire après les plongeons des Bourses asiatiques et européennes.

Le mouvement de vente a été “mondial” et “n’a épargné aucun secteur”, a observé Anthony Conroy, vendeur d’actions pour BNY ConverEx. “Les gens se préparent à une récession plus longue que ce qu’ils avaient anticipé”, a-t-il ajouté.

Les 30 valeurs composant le Dow Jones ont fini dans le rouge, dont le numéro un mondial des logiciels Microsoft (-3% à 21,65 dollars), qui a révisé à la baisse ses prévisions de bénéfices en raison de la probabilité d’un “ralentissement économique prolongé”.

Mais la place new-yorkaise a limité les dégâts par rapport aux dégringolades observées plus tôt dans le monde: l’indice vedette est toujours resté au-dessus de son plancher récent, atteint en séance le 10 octobre, à 7.700 points.

“On observe des niveaux tels que certaines actions sont extrêmement attirantes pour un investissement à long terme”, a expliqué M. Conroy. “Il y a des occasions vraiment énormes”.

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A la Bourse de New York le 24 octobre 2008 (Photo : Chris Hondros)

“Le problème, c’est l’effondrement des marchés dans le monde entier en raison des inquiétudes économiques, mais la cause principale, c’est que les fonds spéculatifs sont obligés de liquider leurs positions”, a observé Al Goldman, de Wachovia Securities.

Les bancaires ont été particulièrement attaquées: Citigroup a cédé 7,40%, Bank of America 8,39% et JPMorgan Chase 6,39%.

Les producteurs d’énergie et de matières premières, qui pèsent pour environ 20% des indices, ont pâti de la chute des cours du pétrole après la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire son offre.

Cette annonce a été suivie d’une chute des cours du baril à 61 dollars à Londres et 63 à New York, au plus bas depuis mai 2007.

Le pétrolier ExxonMobil, première capitalisation du Dow Jones, a perdu 1,92% et son concurrent Chevron 4,28%.

Ironie de l’Histoire, le “jeudi noir” qui a lancé le krach de 1929 à Wall Street était également un 24 octobre, il y a exactement 79 ans.

Même le marché obligataire, refuge habituel de l’investisseur inquiet, a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,697%, contre 3,534% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,087%, contre 3,969% la veille.

(NyseNasdaq