[26/10/2008 21:11:42] PARIS (AFP)
à Paris (Photo : Martin Bureau) |
“La croissance mondiale sera considérablement réduite pendant l’année 2009”, a déclaré dimanche la ministre française de l’Economie Christine Lagarde soulignant toutefois l’impossibilité de prévoir la “durée” et la “profondeur” de la crise.
“Il faut faire très, très attention aux prévisions et aux durées du moment de très fort ralentissement de l’économie mondiale”, a-t-elle averti interrogée par la radio Europe 1.
“Ca peut durer une partie de l’année, toute l’année, çà peut durer plus longtemps. Bien avisé celui qui sait exactement ce que ça durera et à quelle profondeur çà ira”, a ajouté la ministre précisant: “je me garderai bien de prévisions à long terme”.
“On sait maintenant que la croissance mondiale sera considérablement réduite pendant l’année 2009”, a déclaré Mme Lagarde.
La crise financière a “entraîné de graves difficultés non seulement pour les banques, mais surtout pour les entreprises, pour les ménages et pour les collectivités locales qui ont besoin de se financer”, a-t-elle dit.
“Et puis ça a clairement atteint l’économie réelle, avec d’abord le secteur de l’immobiler, ensuite celui de l’automobile, et puis l’ensemble des secteurs et des pays”, a-t-elle ajouté.
“Il faut qu’on essaye d’anticiper, de se mettre en ordre de manoeuvres pour remettre les circuits de financement en route, c’est la première priorité”, selon Mme Lagarde. “Ensuite soutenir l’économie dite réelle avec un certain nombre de mesures, notamment en direction des petites et moyennes entreprises”, a encore dit la ministre.
De son côté, le ministre du Budget Eric Woerth a estimé, dimanche sur France 2, que le “ralentissement très fort (…) va durer”, et il a “espéré qu’il ne va pas durer au-delà de l’année 2009”.
“On pense que “la récession, ou en tout cas le ralentissement (…) ce ralentissement très fort ne va pas se résoudre en cinq minutes, il va évidemment durer”, a-t-il déclaré, ajoutant: “j’espère qu’il ne va pas durer au-delà de l’année 2009”.
“Je pense qu’il y aura un ralentissement pendant encore quelques mois”, a ajouté M. Woerth, qui a espéré “un scénario qui fait penser qu’à partir de 2009, fin 2009, deuxième semestre je ne sais pas, les choses pourraient aller mieux”.