Les prix à la pompe poursuivent leur recul

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à Toulouse, le 9 novembre 2007 (Photo : Eric Cabanis)

[27/10/2008 14:38:49] PARIS (AFP) Les prix à la pompe ont encore baissé la semaine dernière, poursuivant leur tendance entamée début octobre, a annoncé lundi l’Union française des industries pétrolières (Ufip).

Le litre de gazole, carburant le plus consommé en France, s’est vendu en moyenne 1,1650 euro la semaine dernière contre 1,1872 euro la semaine précédente, soit 1,9% de moins, selon des données de l’Ufip mises en ligne sur son site internet. Le prix du gazole avait atteint un record le 30 mai à 1,4541 euro.

Le prix du litre de super sans plomb 95 a quant à lui reculé de 2,7% à 1,2425 euro contre 1,2769 euro précédemment. Son dernier record date de fin juin, à 1,4971 euro.

Celui du fioul domestique a reculé de 3,1% à 0,7413 euro contre 0,7647 euro précédemment. Il avait atteint un sommet début juillet, à 1,0143 euro.

Les prix de l’Ufip correspondent à des moyennes hebdomadaires, mais ils peuvent varier d’un jour à l’autre ou d’une station-service à l’autre.

Ils reculent régulièrement depuis début octobre, dans le sillage des prix du pétrole brut, qui sont tombés sous les 60 dollars le baril à Londres lundi, au plus bas depuis mars 2007. Le Brent était monté à 147,50 dollars début juillet.

Les cours du brut sont plombés par les craintes du ralentissement économique mondial qui pèse sur la demande de pétrole.

“Avec un baril autour de 60 dollars, on peut penser que les prix à la pompe vont continuer à baisser”, a pronostiqué Jean-Louis Schilansky, président de l’Ufip. “Cela dit, il y a un effet considérable dû à la baisse de l’euro, qui freine un peu la baisse des prix à la pompe”, a-t-il ajouté. Il a estimé à 4 ou 5 centimes par litre l’impact de la baisse de l’euro sur les prix du gazole.

La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a estimé dimanche que les compagnies pétrolières ne répercutaient “pas à 100%” la baisse du prix du baril: “ils répercutent à 87% ou 92% parce qu’il y a des problèmes de prix, en particulier de transport, difficiles à répercuter”, a-t-elle expliqué.

M. Shilansky a au contraire jugé que les compagnies pétrolières répercutaient “à 100%” la baisse du prix du brut, mais “avec un décalage de temps”. La baisse des prix du brut met une dizaine de jours avant de se répercuter sur les prix à la pompe, selon l’Ufip.