Trichet : un nouvelle baisse des taux est “possible”

[27/10/2008 16:05:51] MADRID (AFP)

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ésident de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet à Bruxelles le 15 octobre 2008 (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

Une nouvelle baisse des taux directeurs lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs (bien, conseil des gouverneurs) de la Banque centrale européenne (BCE) est “possible” a déclaré lundi à Madrid le président de de la BCE, Jean-Claude Trichet.

“Je considère possible que le conseil des gouverneurs baisse ses taux d’intérêt encore une fois” lors de la réunion du conseil des gouverneurs le 6 novembre, étant donné qu’il semble que “la pression inflationniste a diminué”, a commenté M. Trichet lors d’une conférence à Madrid, organisée par l’agence espagnole Europa Press et le cabinet KPMG.

“Les nouvelles informations publiées peu à peu semblent indiquer un allègement des risques d’envolée de l’inflation”, a déclaré M. Trichet.

Cela “justifierait pleinement le mouvement”, a-t-il déclaré, précisant qu’une éventuelle baisse “est une possibilité”, “pas une certitude”.

Interrogé sur l’ampleur de cette possible baisse des taux, il a déclaré avoir été “extrêmement généreux” en annonçant une possible baisse, et a refusé de la quantifier.

La BCE a décidé le 8 octobre d’abaisser son principal taux directeur à 3,75%, contre 4,25% jusque là, dans le cadre d’une action concertée de plusieurs banques centrales.

La BCE est résolument engagée sur la voie d’une réduction de ses taux directeurs face à la dégradation rapide de l’économie en zone euro qui renvoie à l’arrière plan les inquiétudes sur l’inflation.

“Nous n’avons pas changé notre mandat premier qui est la stabilité des prix à moyen terme”, avait déclaré la semaine dernière Jose Manuel Gonzalez-Paramo, membre du directoire de la Banque centrale, mais la BCE “est en position” de réduire ses taux directeurs “sans ajouter de risques inflationnistes à moyen terme”, avait-t-il ajouté.

M. Trichet a toutefois ajouté qu’il ressentait “des préoccupations que des effets de second tour (sur l’inflation, ndlr) se manifestent sur les consommateurs ou les entreprises tentant de compenser une quelconque perte de pouvoir d’achat liée en plaindant pour des salaires ou des prix plus élevés”.

Concernant la croissance de la zone euro, “à court terme, la croissance réelle annuelle du PIB de la zone euro devrait ralentir”, a déclaré M. Trichet.