ève les peintures du showroom Volkswagen consacré au dernier modèle de Golf, le 8 octobre 2008 à Berlin (Photo : John Macdougall) |
[27/10/2008 16:50:10] BERLIN (AFP) Le titre Volkswagen a vu sa valeur multipliée par plus de trois lundi à la Bourse de Francfort en séance, une performance inédite qui tirait à elle toute seule l’indice Dax dans le vert, alors que le reste du marché était en pleine déconfiture.
A 16H15 GMT le titre s’envolait de 201,16% à 634,99 euros. C’était la seule valeur dans le vert parmi les trente qui composent le Dax, mais à lui seul le titre tirait l’indice en territoire positif (+2,34%). La pondération dans l’indice de Volkswagen, l’une des plus grandes entreprises industrielles allemandes, est très forte.
Les courtiers expliquaient ce bond inédit par un mouvement de “panique à l’achat”, de la part de fonds d’investissements notamment, qui doivent se couvrir en actions Volkswagen après avoir spéculé sur le titre.
Le constructeur Porsche a annoncé dimanche détenir dorénavant 74,1% du capital du premier constructeur européen (42,6% directement et 31,5% sous forme d’options), aboutissement d’un feuilleton qui dure depuis de longs mois.
Porsche a expliqué s’être décidé à communiquer sur la hauteur de sa participation “à cause des évolutions dramatiques sur les marchés financiers” et pour donner l’occasion aux vendeurs à perte –les investisseurs qui ont parié sur une baisse du titre et qui étaient apparemment nombreux à spéculer sur l’action Volkswagen– de dénouer leurs positions “dans le calme et sans trop de risque”.
C’est ce qui se passait lundi, mais pas dans le calme. De fait, la montée de Porsche au capital de Volkswagen réduit le flottant de la société, c’est-à-dire la part de son capital librement négociable en Bourse, à quelque 6%, l’Etat régional de Basse-Saxe détenant une part d’environ 20%.
La marge de manoeuvre des fonds qui a ont spéculé sur le titre et doivent en acheter pour couvrir leurs engagements est donc limitée, ce qui fait de l’action une denrée rare.
Le titre étant cher en valeur absolue, ces mouvements se traduisent par des fluctuations de plusieurs dizaines de milliards d’euros de sa capitalisation boursière en cours de séance.