La Caisse d’Epargne confirme une plainte, évoque des “éléments troublants”

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ée du siège de la Caisse d’Epargne à Paris le 17 octobre 2008 (Photo : Bertrand Langlois)

[27/10/2008 17:18:12] PARIS (AFP) La Caisse d’Epargne a confirmé lundi avoir porté plainte après avoir subi une perte de plusieurs centaines de millions d’euros à la suite d’opérations boursières effectuées en interne durant le krach boursier, évoquant des “éléments troublants” pouvant relever de “l’abus de confiance”.

“A l’issue des premières investigations menées par les services de l’inspection et de la déontologie de la CNCE, il est apparu des éléments troublants” concernant les conditions dans lesquelles ont été réalisées ces opérations, selon un communiqué publié par la Caisse d’Epargne.

Ces éléments peuvent “revêtir à l’évidence une qualification pénale, entre autre d’abus de confiance”, poursuit le communiqué.

Un peu plus tôt dans la journée, le parquet de Paris avait annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire sur une perte de 751 millions d’euros à la Caisse d’Epargne, précisant que la banque avait porté plainte contre X pour “abus de confiance”.

Après une première estimation fixée à 600 millions d’euros par la Caisse d’Epargne, la perte était jusqu’à présent estimée à environ 700 millions d’euros.

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érindol, directeur général et Charles Milhaud, président du directoire de la Caisse d’Epargne le 6 mars 2008 à Paris (Photo : Patrick Kovarik)

La Caisse d’Epargne a précisé qu’elle se constituera partie civile “dès qu’une information judiciaire sera ouverte”.

La perte subie par la Caisse d’Epargne a entraîné la démission des trois principaux dirigeants de la banque, dont le président du directoire Charles Milhaud et son successeur désigné, Nicolas Mérindol.

Selon un rapport préliminaire de l’Inspection générale de la Caisse d’Epargne portant sur l’incident, dont l’AFP a obtenu copie la semaine dernière, un trader de la banque se serait “engagé de sa propre initiative et pour des montants importants (…) dans une stratégie risquée”.

Toujours d’après le rapport, le trader aurait tenté de minimiser les risques qu’il avait pris par des déclarations “rassurantes”, mais “mensongères” à ses dirigeants.