La Bourse de Paris oscille autour de l’équilibre

[28/10/2008 17:20:20] PARIS, 28 oct 2008 (AFP)

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à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse mardi, l’indice CAC 40 gagnant 1,55% à la clôture, à l’issue d’une séance agitée, dans un marché toujours fragilisé par les craintes persistantes de récession mondiale.

L’indice parisien a grappillé 47,57 points à 3.114,92 points dans un volume d’échanges modéré de 5,987 milliards d’euros, après avoir ouvert en nette hausse, être brièvement passé dans le rouge et touché le seuil des 3.000 points, puis terminé la séance sur une note positive.

Londres a pris 1,92% et Francfort s’est envolé, bondissant de 11,28%, tandis que l’Eurostoxx 50 a enregistré un gain de 3,45%.

La place parisienne, qui avait grimpé dans le sillage des places asiatiques, a été soutenue par le bon comportement de Wall Street qui a ouvert en nette hausse. Vers 17H30 (16H30 GMT), le Dow Jones prenait 1,71% et le Nasdaq 0,84%.

“Le marché est très technique, et les tendances sont difficiles à identifier”, tempère toutefois un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP.

“La pression reste forte sur les marchés financiers, et on constate un peu d’achats avant les publications (de résultats semestriels de grandes entreprises)”, ajoute-t-il, relevant la prudence relative des investisseurs.

Les vives craintes d’une récession mondiale n’ont en effet pas disparu des marchés, nourries par une série d’indicateurs macroéconomiques négatifs alors que la première estimation du produit intérieur brut (PIB) américain au troisième trimestre, dévoilée jeudi, est attendue en repli.

La confiance des consommateurs américains, mesurée par un indice de l’institut Conference Board, s’est effondrée en octobre à 38,0 points contre 61,4 points en septembre, un niveau jamais vu depuis la création de cet indice en 1985.

Cette baisse ressort bien inférieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un recul plus limité, à 52,0 points.

Par ailleurs, le baromètre GfK du moral des consommateurs allemands est resté stable pour novembre, tandis que celui des ménages français a perdu trois points en octobre pour retomber à son plus bas historique.

Les craintes de récession contribuent au pessimisme ambiant”, souligne Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC, relevant que “le secteur bancaire continue d’attirer toute l’attention alors que se multiplient les opérations d’augmentation de capital partout dans le monde”.

Les valeurs financières ont continué de souffrir, limitant les gains de la cote, Société Générale lâchant 12,28% à 33,33 euros, BNP Paribas 10,36% à 49,30 euros et Crédit Agricole 13,37% à 8,75 euros.

Par ailleurs, des titres qui avaient particulièrement pâti de la défiance des investisseurs ont semblé regagner leur faveur: Suez Environnement a grimpé de 4,81% 12,85 euros, Pernod Ricard de 9,01% à 44,53 euros, Bouygues de 8,48% à 27,89 euros et GDF Suez de 7,66% à 33,22 euros.

Les valeurs automobiles ont poursuivi leur remontée: Michelin a gagné 2,82% à 33,01 euros, Peugeot 5,14% à 16,86 euros et Renault 3,35% à 20,05 euros.

EADS s’est envolé en tête des valeurs du CAC 40 (+10,29% à 11,68 euros), toujours porté par l’appréciation du dollar face à l’euro.

Euronext (CAC 40)