Ce n’est certes pas nouveau, mais suffisamment éloquent pour qu’on en parle. En
effet, Abdoul Aziz AGNE vient de décrire la situation économique du Sénégal dans
les colonnes du quotidien dakarois Walf. Le journaliste s’est notamment appuyé
sur ‘’l’alerte des grands jours, émanant d’un représentant d’une grande
institution financière qui décriait un rythme de dépense de l’Etat sénégalais
qui tranche d’avec une gestion rationnelle à long terme’’… et d’ajouter : ‘’en
progressant de 5 points dans le classement de Davos, notre pays (le Sénégal,
NDLR) le doit certainement à nos quelques entreprises qui ont pu se conformer
aux nouvelles normes de certification internationale’’. Cependant, ‘’les
difficultés auxquelles sont confrontées ces dernières pour survivre dans un
environnement peu favorable, ont maintenu le Sénégal dans une posture peu
enviable propre aux pays inscrits sur le tableau noir de l’Onudi : 99ème sur
134. Un classement qui atteste d’un manque de politique industrielle capable de
réduire le chômage des jeunes’’, poursuit-il.
Notre confrère est convaincu que ce ne sont pas ”les recettes glanées sur les
taxes portuaires”, ou ”une hausse de la fiscalité qui propulseront” ce pays
dans le cercle des pays émergents. Il suggère la mise en place d’’’une véritable
politique de développement axée sur la croissance et la protection des
entreprises moyennes qui demeurent un levier important dans le processus
d’industrialisation’’. Pour la simple et bonne raison que ‘’si, aujourd’hui,
écrit-il, un pays comme la Tunisie a pu se maintenir dans le peloton de tête des
nations distinguées, c’est parce qu’elle a su très tôt profiter de l’opportunité
qu’offrent les nouvelles technologies de l’information et de la communication
pour tisser une véritable toile de développement au profit de sa jeunesse’’.
Conclusion du journaliste : ‘’…au Sénégal, la recherche de qualité pour une
normalisation du fonctionnement des entreprises devrait être doublée d’une
volonté de favoriser davantage la création d’autres entreprises. Pour cela,
notre pays, pour espérer retrouver les premières places, devrait s’efforcer
d’harmoniser son coût d’accueil avec le reste de l’espace UEMOA (Union
économique et monétaire ouest-africaine, NDLR), afin de pouvoir doper
l’investissement’’.
Rappelons que la Tunisie fait souvent la Une de la presse africaine pour la
politique sociale et économique poursuivie par les pouvoirs publics.
Dans ce cas, nous ne nous lasserons d’inviter les chefs d’entreprises et autres
capitaines d’industries tunisiens d’aller prospecter ces marchés. Ils doivent
savoir que la mondialisation étant ce qu’elle est, il est de plus en plus vrai
que ‘’pour mieux se défendre c’est d’attaquer’’. Autrement dit, le salut de
certains de nos emplois passe forcément par l’investissement dans d’autres pays.
Mais la question est de savoir maintenant si les entreprises tunisiennes sont
dans cette logique-là, sinon il n’est pas trop tard de s’y mettre. Et très
vite!!!
(Source:
http://www.walf.sn)
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