Gardant à l’esprit certaines des causes fondamentales de l’actuelle crise
financière internationale, nous avons interrogé l’un des grands patrons d’Attijari
Bank sur deux questions particulières à l’occasion d’une rencontre où la banque
présentait ses deux nouveaux produits phares dans l’immobilier et le commerce
international.
La première interrogation concerne le Contrôle interne ; là où il est apparu de
cette crise que le Middle Office avait été relégué aux oubliettes et laissant
aux traders la bride sur le cou, avec les effets que l’on sait.
Et là, on nous répond avec confiance, comme si l’on attendait cette question,
que depuis plusieurs mois un projet est véhiculé par la banque pour
perfectionner la cartographie des risques et responsabiliser des gens à tous les
niveaux. On va même jusqu’à nous dire que le rapport hiérarchique des gens du
contrôle remonte directement vers le Contrôleur général de la banque.
La seconde est un vocable qui fait désormais froid dans le dos : Banque
d’investissement. Lors de la rencontre, l’un des responsables d’Attijari avait
ainsi souligné l’intérêt de ce domaine.
On l’attendait aussi, celle-là ! Et on nous parle donc de concept de banque
d’investissement seulement dans ses dimensions les plus ‘’nobles’’, c’est-à-dire
en particulier en dehors des sentiers dangereux de la titrisation à outrance :
il s’agit de Conseil, d’assistance aux introductions en Bourse,
d’intermédiation, de gestion de capitaux… Et on veut nous rassurer : il n’y a
pas de produits dérivés en cause car ils ne sont tout simplement pas autorisés
en Tunisie où tous les produits doivent impérativement avoir la base solide du
lien direct à une activité réelle.
