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| à essence dans une station Shell en août à Washington (Photo : Paul J. Richards) |
[30/10/2008 14:21:59] LONDRES (AFP) Le groupe pétrolier britannique Royal Dutch Shell a annoncé jeudi une hausse de 22% de son bénéfice net part du groupe au troisième trimestre, à 8,448 milliards de dollars, malgré une production en baisse de 6,6% à 2,931 millions de barils équivalent pétrole par jour.
Le bénéfice ajusté des coûts courants, mesure préférée des analystes, est ressorti en hausse de 71% à 10,9 milliards de dollars.
Le chiffre d’affaires s’est monté à 131,567 milliards de dollars, une hausse de 45%.
Le directeur général, Jeroen van der Veer, auquel succédera le 1er juillet prochain Peter Voser, l’actuel directeur financier, a évoqué dans le communiqué des résultats “satisfaisants”. “Nous observons avec attention la situation économique mondiale”, a-t-il dit, ajoutant que “la stratégie du groupe continuait à être de payer des dividendes compétitifs et progressifs, et de faire des investissements importants pour obtenir des bénéfices à l’avenir”.
Le groupe a retourné aux actionnaires, sous forme de dividendes et de rachat d’actions, 3,1 milliards de dollars sur le trimestre, et l’investissement en capital a été de 13,2 milliards de dollars, dont 5 milliards liés à l’acquisition du Canadien Duvernay. L’investissement net (investissement moins revenu des ventes) s’est monté à 11,2 milliards de dollars.
Le ratio d’endettement était de 15,4% à la fin du trimestre contre 12,1% à la fin du troisième trimestre 2007.
La production a été affectée par l’impact des ouragans de septembre dans le Golfe du Mexique, par des interruptions programmées pour des réparations et par la poursuite des sabotages par des groupes rebelles au Nigeria, ces derniers coûtant environ 195.000 barils par jour, a indiqué M. Voser lors d’une conférence de presse.
La banque Dresdner Kleinwort a estimé que ces résultats étaient néanmoins “impressionnants”, particulièrement à l’extérieur des Etats-Unis, et qu’ils dépassaient les attentes dans presque tous les domaines.
M. van der Veer a par ailleurs indiqué au cours de cette conférence de presse que le groupe avait l’intention de repousser sa décision d’investissement pour la seconde phase de l’expansion de son projet canadien dans les sables bitumineux de l’Athabasca, car il pense que les coûts ne vont pas tarder à tomber.
“Nous allons attendre que le marché se calme”, a indiqué M. van der Veer, sans plus de précision de coût ou de date. La première phase d’exapansion va cependant se poursuivre normalement, comme tous les projets ayant déjà fait l’objet d’une décision d’investissement.
Shell cédait 3,05% à 1.619 pence jeudi à 12H40 GMT, dans un marché en hausse de 2,25%.
