Si l’on se réfère à la définition d’une place financière, on pourrait
dire que c’est un lieu géographique où il y a des banques, une bourse, un
marché monétaire, un marché de changes au comptant et à terme. Sin on s’en
tient à cette définition, nous pouvons dire que nous avons tous les
ingrédients pour que Tunis soit considérée comme une place financière.
D’autant plus que l’environnement bancaire et financier est de nature à
permettre l’émergence d’une place financière à l’échelle régionale. Sauf
que pour qu’elle puisse assurer son rôle de plateforme financière, il
faudrait beaucoup plus que des conditions préalables pour la capitale. Car
tout dépendra de la volonté des autorités et de tous les intervenants
chacun à son niveau et surtout les opérateurs du secteur financier à
réaliser cet objectif.
Sans parler d’une réglementation adéquate que nous n’avons pas encore et
de la logistique et des infrastructures nécessaires pour l’émergence et le
développement d’une place financière digne de ce nom qui nous font encore
défaut. Nous désignons par infrastructures les aéroports, les hôtels et
autres commodités.
Personne ne doute aujourd’hui de l’importance des secteurs financiers
dans le paysage économique. Tout comme tout le monde s’accorde à dire que
l’impact que peut avoir une place financière de premier plan sur la
dynamisation de l’économie et le développement de l’industrie financière ne
peut qu’être bénéfique. Celle qui en profite en premier lieu est
l’entreprise. Une place financière de premier plan est un atout
irremplaçable pour un pays comme le notre qui n’a d’autres ressources que
son capital humain.
Des conditions requises pour l’existence d’une place financière et sa
réussite, débattront des experts financiers reconnus dont Ezzeddine Saidane,
Karel Lannoo, PDG du C.E.P.S Bruxelles et autres lors du séminaire organisé
en marge du 2ème Salon international des Services bancaires et de la
Monétique, qui se déroule vendredi 1er novembre au Sheraton.