Le pétrole repart à la baisse à New York, plombé par le recul du PIB aux USA

[30/10/2008 20:03:22] NEW YORK (AFP)

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à essence (Photo : Behrouz Mehri)

Les prix du pétrole sont repartis à la baisse jeudi à New York après l’annonce d’une contraction du Produit intérieur brut aux Etats-Unis, qui a ravivé les craintes pour la demande, et alors que le dollar remontait.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en décembre a fini à 65,96 dollars, en baisse de 1,54 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

“Le marché s’interroge sur la gravité du ralentissement économique mondial en 2009 et sur les prochaines décisions de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) sur sa production”, a commenté Adam Sieminski, de la Deutsche Bank.

“Tant que ces questions n’auront pas été clarifiées, les prix resteront sous pression”, a-t-il ajouté

Confirmant la détérioration de l’économie, le Produit intérieur brut des Etats-Unis, premiers consommateurs dans le monde de pétrole, a reculé de 0,3% au troisième trimestre, en rythme annuel, par rapport au trimestre précédent.

Même si ce chiffre était légèrement moins mauvais que redouté, les économistes ont souligné que le pire restait à venir, ce qui ne devrait pas aider à rétablir la consommation de produits pétroliers, déjà en net recul dans le pays.

Par ailleurs le dollar, qui s’était replié fortement mercredi, est reparti à la hausse face à l’euro, qui évoluait autour de 1,29 dollar.

Un renforcement de la monnaie américaine rend moins attractifs les matières premières libellées en dollars pour les investisseurs munis d’autres devises.

A l’Opep, certains pays membres continuent de donner de la voix pour réclamer de nouvelles baisses de production afin d’enrayer l’effondrement des cours, le baril ayant perdu plus de la moitié de sa valeur depuis ses sommets en juillet, à 147 dollars.

Le cartel a décidé la semaine dernière de réduire sa production de 1,5 million de barils par jour, lors d’une réunion d’urgence à Vienne. Le Venezuela a estimé jeudi qu’il faudrait la réduire “au minimum” d’un million de barils supplémentaires.

Mais selon les analystes, certains pays pourraient se montrer réticents à appliquer cette baisse de l’offre, qui risque de diminuer leurs revenus.