à Bruxelles, le 15 octobre 2008 (Photo : John Thys) |
[01/11/2008 23:51:39] BUDAPEST, 1 nov 2008 (AFP) La Hongrie a évité la banqueroute de l’Etat et par voie de conséquence une crise sociale de grande envergure grâce à l’aide des institutions financières internationales, a déclaré le Premier ministre hongrois, le socialiste Ferenc Gyurcsany.
“La banqueroute de l’Etat, en parallèle avec une profonde crise sociale qui en aurait résulté, aurait pu surgir à partir de la crise financière”, a déclaré le chef du gouvernement dans une interview accordé au journal dominical de Budapest Vasarnapi Hirek.
La Hongrie avait obtenu le 28 octobre un soutien financier exceptionnel de 20 milliards d’euros du Fonds monétaire international (FMI), de l’Union européenne (UE) et de la Banque mondiale, après avoir déjà obtenu 5 milliards d’euros de la Banque centrale européenne mi-octobre.
Ferenc Gyurcsany a tenu à remercier les dirigeants des pays européens qui ont joué “un rôle-clé dans l’aide attribuée à la Hongrie”, en mentionnant son homologue britannique Gordon Brown, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy, qui assume la présidence semestrielle de l’UE.
Le gouvernement craignait pendant des jours le pire des scénarios, notamment une chute vertigineuse de la devise nationale, le forint: “L’effondrement du forint face à l’euro à la hauteur de 350-400 forints l’euro (ndlr: la devise magyare oscille ces jours-ci entre 252 à 260 forints pour un euro), ce qui aurait engendré immédiatement une inflation de l’ordre de 20 à 30%, laquelle aurait à son tour provoqué la perte d’un quart ou même d’un tiers des revenus des citoyens”, a souligné Ferenc Gyurcsany.
“En parallèle, faute d’acheteurs pour les bonds de trésorerie de l’Etat, nous aurions eu beaucoup de mal à payer les salaires des instituteurs, des médecins ou même les retraites: cela aurait créé une véritable et profonde crise sociale, dont le pays a été sauvé”, a-t-il affirmé.
La crise financière très probablement écartée, la Hongrie doit désormais “se préparer” à faire face à une longue crise économique, a conclu le Premier ministre.