[02/11/2008 19:30:09] WASHINGTON, 1 nov 2008 (AFP)
émocrate le 28 août 2008 à Denver (Photo : Doug Pensinger) |
Les candidats à la présidentielle américaine Barack Obama et John McCain ont largement eu recours aux ressources d’internet pendant la campagne, et le constat est encore plus vrai pour les électeurs.
Découvrir le montant des dons faits aux candidats par un voisin ou une célébrité, regarder des vidéos sur YouTube, se plonger dans les blogs politiques ou les sites d’actualité, sans même parler des sites des candidats eux-mêmes: les électeurs ont une mine d’informations à portée de souris.
“Il y a énormément de sites non affiliés formidables qui donnent toutes sortes d’informations, et pas seulement sur les candidats à la présidentielle”, note Micah Sifry, confondateur de techpresident.com, un blog consacré à la politique et à internet interrogé par l’AFP.
Pour savoir combien une personne a donné et à qui, rien de plus aisé: il suffit de consulter le site opensecrets.org, de taper le nom, l’Etat et le code postal, et le tour est joué.
Concernant les finances de campagne, “toutes les informations sont sur fec.gov”, le site de la Commission fédérale électorale (FEC), “elles sont juste difficiles à débusquer”, souligne Julie Germany, directrice de l’Institut pour la démocratie politique et internet à l’université George Washington.
Les électeurs devront répondre à des centaines de questions locales par référendum le 4 novembre en même temps qu’ils éliront leur président et renouvelleront le Congrès. Pour se renseigner à ce sujet, “il y a votesmart.org”, rappelle Micah Sifry. Quand au site opencongress.org, “il est génial pour connaître le bilan des candidats qui briguent leur réélection au Congrès, les lois qu’ils ont soutenues, comment ils ont voté”, ajoute-t-il.
Ceux qui soupçonnent les candidats de manipuler quelque peu la vérité peuvent se référer à politifact.com, un site qui vérifie la véracité de toutes les déclarations de campagne en les passant au “truth-o-meter” (le “véritomètre”). Dans la même veine, factcheck.org se veut le site qui “renvoie les personnalités politiques à leurs responsabilités”.
Pour les derniers sondages, les électeurs ont l’embarras du choix, à commencer par realclearpolitics.com, un véritable lieu de perdition (virtuel) pour les accros de la politique.
Le site de partage de vidéo YouTube abrite le projet “video your vote” (enregistrez votre vote) qui se propose de filmer l’élection depuis les bureaux de vote, afin que d’éventuelles anomalies puissent être enregistrées. Le site de socialisation Twitter, en partenariat avec techpresident.com, recueille les messages des électeurs qui, dans de nombreux Etats, ont déjà commencé à voter, et qui souhaitent partager leur expérience.
Les possibilités semblent infinies. “J’aime vraiment bien mapthecandidates.com”, souligne Julie Germany: ce site tenu par deux étudiants retrace sur une carte Google map toutes les étapes de campagne des candidats, les discours qu’ils y ont prononcé, les articles de la presse locale, etc…
Les sites politiques indépendants connaissent une affluence record, comme HuffingtonPost.com, Politico.com ou Drudgereport.com ou des blogs comme DailyKos.com ou RedState.com, selon comScore, une société qui mesure les consultations sur internet.
Mais, souligne Micah Sifry, si la variété des instruments disponibles en ligne est impressionnante, “l’électeur moyen se contente d’aller sur Google, de taper le nom de quelqu’un et de voir ce qui sort en premier”.
Selon un sondage du centre de recherches Pew, 59% des électeurs inscrits ont eu recours à internet pendant la campagne. En octobre, 39% des électeurs s’étaient servis d’internet pour regarder des vidéos sur la campagne, contre 24% en décembre dernier.