Brown achève à Dubaï une tournée dans le Golfe pour aider le FMI

[04/11/2008 13:06:40] DUBAI (AFP)

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éritier d’Abou Dhabi Sheikh Mohammed bin Zayed al-Nahayan, le 3 novembre 2008 à Abou Dhabi

Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, achève mardi à Dubaï une tournée destinée à susciter des contributions de trois riches monarchies pétrolières du Golfe à un programme d’aide du FMI aux pays affectés par la crise financière internationale.

M. Brown doit rencontrer le souverain de Dubaï, cheikh Mohammed Ben Rached Al-Maktoum, également vice-président et Premier ministre des Emirats arabes unis.

L’entretien sera le dernier d’une série de discussions du Premier ministre britannique avec des dirigeants de riches monarchies du Golfe dont il est venu solliciter la contribution à un programme de 250 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) destiné à aider les pays affectés par la crise financière internationale.

Le FMI s’apprête déjà à apporter son assistance à des pays comme l’Islande, la Hongrie et l’Ukraine et M. Brown a estimé que cette institution financière avait besoin de centaines de milliards de dollars de plus pour empêcher un effet de “contagion” de la crise à d’autres pays.

Depuis le début de sa tournée samedi, M. Brown a rencontré le roi Abdallah d’Arabie saoudite, qui va participer au sommet du G20 le 15 novembre près de Washington, le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, et le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane.

Il s’est dit optimiste sur une contribution des pays du Golfe, qui ont amassé d’énormes revenus pétroliers, au fonds d’assistance du FMI.

Aucune contribution de pays du Golfe n’a été annoncée durant la tournée, mais le ministre britannique du Commerce, Lord Peter Mandelson, qui accompagne M. Brown, a assuré sur la BBC que ces pays allaient finir par aider le fonds de sauvetage du FMI.

“Le Golfe est ouvert aux affaires mais il s’annonce aussi comme un partenaire pour aider le reste du monde à traverser la crise financière internationale”, a-t-il déclaré.

“Cela veut dire qu’ils (des pays du Golfe) vont contribuer au fonds du FMI (…) mais qu’ils vont aussi contribuer aux prises de décisions dont nous aurons besoin pour bâtir les institutions (financières), instaurer de nouvelles pratiques et de nouvelles formes de coopération” pour éviter une nouvelle crise à l’avenir, a poursuivi Lord Mandelson.

M. Brown, un ancien ministre des Finances dont la gestion de la crise financière internationale a été jugée exemplaire, a aussi dit vouloir une contribution de la Chine.

Il a défendu un rôle plus important des pays contributeurs au sein du FMI au moment où des experts pensent que les pays du Golfe y voient une institution dominée par les Etats-Unis et les membres du G7.

Le Premier ministre a également dit compter sur un rôle “central” du futur président américain dans l’effort mondial pour sortir de la crise, tout en se retenant, diplomatie oblige, de dire qui il préfère à la Maison Blanche, le démocrate Barack Obama ou le républicain John McCain.

Le futur président américain, dont l’élection a lieu ce mardi, va selon M. Brown aider à relancer l’économie mondiale, vaincre le protectionnisme et accélérer la recherche d’une solution au conflit du Proche-Orient.

Pendant sa tournée, M. Brown a appelé à la stabilité du marché pétrolier. Il s’était opposé à la récente réduction de 1,5 million de barils par jour de la production de l’Opep destinée, selon ses membres, dont l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis, à soutenir le prix du baril. Après avoir atteint un record de 147 dollars cet été, le baril de Brent s’échangeait mardi à moins de 59 dollars et un peu plus de 62 dollars pour le “light sweet crude” lors des échanges électroniques.