 |
| énérale d’ArcelorMittal, à Flemalle le 9 octobre 2007 (Photo : Michel Krakowski) |
[05/11/2008 11:55:16] PARIS (AFP) ArcelorMittal, le numéro un mondial de l’acier, a annoncé mercredi que les réductions de production atteindraient 50% en moyenne en France et en Belgique au quatrième trimestre, soit nettement plus que la baisse moyenne envisagée au niveau mondial.
En Europe, où la situation est généralement “plus difficile”, ces réductions de production atteindront 50% en France et en Belgique au quatrième trimestre, notamment dans la production d’acier inoxydable, a indiqué la direction lors d’une conférence téléphonique.
C’est plus que la baisse moyenne de 30% de la production mondiale annoncée mercredi matin par le groupe, une réduction elle-même deux fois supérieure à celle de 15% dévoilée il y a quelques semaines.
Ces baisses de production, qu’ArcelorMittal veut “temporaires”, sont destinées à faire face à la baisse de la demande mondiale d’acier.
ArcelorMittal, qui prévoit un rebond de la demande début 2009, ne prévoit “aucune fermeture définitive d’installations en Europe”, a confirmé Michel Wurth, membre de la direction générale.
Après avoir annoncé des réductions de production de 15%, ArcelorMittal avait précisé fin octobre qu’il arrêtait pour au moins deux trimestres des hauts-fourneaux sur “une douzaine” de ses sites européens de production d’aciers plats à destination de l’industrie automobile, frappée de plein fouet par la crise économique.
Sur ces douze sites, certains sont en Belgique, et trois sont en France: à Dunkerque (Nord), Florange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
 |
| à Fos-sur-Mer le 30 octobre 2008 (Photo : Michel Gangne) |
Le groupe a déjà pris sur ces sites des mesures de chômage technique et incite ses salariés à solder leurs jours de vacances.
Il n’a pas précisé si les nouvelles réductions de production finiront par se traduire par des suppressions de postes.
Concernant le report de projets d’investissements, M. Wurth a indiqué qu’ArcelorMittal avait décidé de retarder certains nouveaux projets en Europe, comme dans le reste du monde, mais qu’il n’avait “pas changé ses plans” à long terme.
En Inde, où selon le Financial Times des investissements de 20 milliards de dollars en 2009 seraient reportés au moins à 2012, le PDG Lakshmi Mittal a indiqué qu’il y avait effectivement des “retards”, qui ne remettent toutefois pas en cause la concrétisation des projets à “long terme”.
