ée générale des actionnaires, le 29 avril 2008 à Paris (Photo : Martin Bureau) |
[06/11/2008 12:34:00] PARIS (AFP) Le groupe alimentaire français Danone a annoncé jeudi qu’il prévoyait une croissance de son chiffre d’affaires pour 2009 inférieure de quelques points à l’objectif de croissance à moyen terme, compris entre 8 et 10%.
Le groupe anticipe aussi une hausse ralentie de son chiffre d’affaires pour le quatrième trimestre 2008, comprise entre 5 et 6%, selon un communiqué. Sur l’exercice 2008, Danone prévoit une croissance à données comparables comprise entre 8% et 10%.
Pour 2009, le groupe anticipe une “progression continue de la marge opérationnelle courante (Ebit)” et une “croissance à deux chiffres du bénéfice net courant dilué par action”.
“Ces objectifs prennent pour hypothèses une dégradation de l’environnement économique et financier et une stabilité des coûts de matières premières par rapport à 2008”, précise le groupe.
“Sur 2009, on part d’une idée qu’il va y avoir un ralentissement global, pas seulement dans les pays développés”, a déclaré Emmanuel Faber, directeur général délégué du groupe, lors d’un point presse.
Il y a aussi “des signes avant-coureurs d’un ralentissement qui vont toucher les grandes économies émergentes”, a-t-il souligné, citant la Russie, le Mexique, le Brésil, l’Indonésie et la Chine, où la présence du groupe est forte.
Danone va connaître une “perte de vitesse”, a-t-il dit. “Notre croissance en volume va décaler de quelques points à la baisse” l’an prochain, a-t-il ajouté, précisant que le groupe allait perdre “deux points de croissance” en valeur.
“La question du pouvoir d’achat ne favorise pas la reprise de la croissance aujourd’hui”, ce qui implique le “besoin de travailler sur les fondamentaux”, a dit M. Faber.
Concernant la marge opérationnelle, “on a fait une hypothèse que le prix du lait ne baissera pas significativement en 2009”, a indiqué M. Faber.
Même si ce prix baissait, il est “assez vraisemblable que cela se retrouve dans les prix de vente”, pour permettre un “redémarrage de la croissance des volumes”, a-t-il affirmé.
Sur le bénéfice net courant dilué par action, il a suggéré une hausse aux alentours de 10%. “On se donne les capacités de réinvestir ce qui viendrait en surplus pour préparer l’avenir”, a-t-il indiqué.
“On va continuer à ajuster”, a-t-il par ailleurs affirmé. Interrogé sur de possibles cessions, il a répondu: “Il peut y (en) avoir”. Le directeur général délégué a souligne qu’il n’y aurait “pas de plan de restructuration”, ni de “fermetures d’usines”.
“La combinaison de nos leviers de croissance et de notre faculté d’adaptation” permettront au groupe d’avoir “une croissance supérieure à celle du secteur dans chacune de ses activités”, selon le communiqué.
A moyen terme, le groupe vise une croissance du chiffre d’affaires annuelle entre 8% et 10% et une amélioration de la marge opérationnelle courante, indique t-il.