La note nationale à long terme de la Société des Ciments
d’Enfidha (SCE) a été récemment confirmée par l’agence de notation Fitch
Ratings. La note à court terme a été également confirmée et la perspective de la
note à long terme reste stable.
Selon l’agence, ceci reflète «la capacité de la SCE à générer du cash flow au
cours des deux prochaines années, favorisée par l’appréciation continue des prix
et un renforcement de l’activité de construction en Tunisie et en Libye». Elle a
précisé que le profil de crédit de la société est examiné indépendamment de la
société mère, groupe Uniland, dont 51% sont détenus par le groupe Cementos
Portland Valderrivas (CPV), depuis déjà 2006. Elle a précisé que «les notes
prennent en compte le caractère cyclique de l’industrie, la couverture
géographique limitée de la société et son exposition au risque de change».
La SCE est leader sur le marché du ciment en Tunisie avec une part de marché
estimée à 27%. Précisons qu’en Tunisie, l’industrie du ciment est soumise à un
système de fixation de prix et à un contrôle de la distribution qui profite bien
à la société. Toutefois, Fitch Ratings estime que cette industrie pourrait «être
en surcapacité de production à partir de 2012-13 du fait des projets
d’investissement dans des capacités de production supplémentaires sur les trois
prochaines années ; de plus, la nouvelle réglementation fait obligation aux
nouveaux entrants de dédier au moins 70% de leur production au marché local
tandis que les importations de ciment pourraient être plus largement autorisées.
Ces éléments sont de nature à limiter l’appréciation des prix du ciment sur le
moyen terme».
Par ailleurs, la SCE a réussi jusque là à améliorer continuellement son
revenu qui affiche une progression de 8,6%. Sa capacité de production s’élève à
1,7 million de tonnes par an. Concernant la marge sur cash flow libre, elle a
augmenté de 10% «grâce à une réduction des investissements et malgré la
distribution de dividendes de 3 MDT», a signalé l’agence.
M.O. ( Source : Fitch
Ratings)
