[07/11/2008 15:44:42] NEW YORK (AFP)
Le logo du constructeur automobile Ford (Photo : Bill Pugliano) |
Le constructeur automobile américain Ford a annoncé vendredi une perte pour le troisième trimestre de 129 millions de dollars, moins mauvaise que l’an dernier, mais qui est bien plus lourde que ne l’attendait le marché une fois exclus les éléments exceptionnels.
La perte de 129 millions de dollars est à comparer avec une perte de 380 millions de dollars à la même période de l’année précédente, selon un communiqué publié par le numéro deux américain de l’automobile.
Par action, cette perte représente 0,06 dollar. Mais hors éléments exceptionnels, elle atteint 1,31 dollar, alors que les analystes ne la voyaient pas dépasser 0,93 dollar.
Ford, qui a vu ses ventes s’effondrer de plus de 30% en septembre et octobre aux Etats-Unis, a annoncé qu’il prévoyait de réduire de 10% ses coûts salariaux en Amérique du Nord.
La réduction des pertes nettes a été facilitée par la suppression de plus de deux milliards de dollars de coûts liés au versement de retraites, transféré à une nouvelle entité à gestion syndicale.
Mais à 32,1 milliards de dollars, contre 41,1 milliards à la même époque de l’an dernier, le chiffre d’affaires est en recul de 22%.
En outre la perte opérationnelle avant impôt, à périmètre constant, s’établit à 2,7 milliards de dollars. Il y a un an, le constructeur avait dégagé un petit bénéfice opérationnel de 194 millions de dollars.
Ford a consommé quelque 7,7 milliards de dollars de liquidités sur le trimestre. Il lui en reste 29,6 milliards, a-t-il indiqué.
Sur l’année, le constructeur a prévenu que ses résultats seraient “pires” que ceux de 2007, qui étaient en perte de 2,7 milliards de dollars.
“Nous continuons à prendre des mesures rapides et décisives pour mettre en place notre plan (de redressement) et réagir aux changements rapides du climat économique”, a commenté dans un communiqué le PDG Alan Mullaly, qui s’était rendu à Washington jeudi pour demander l’aide des autorités.
Ford a annoncé qu’il se concentrerait sur la production de véhicules peu consommateurs en carburant, et réduire les dépenses liées à la construction de “grands véhicules dans des secteurs en déclin”.