[07/11/2008 22:20:05] SAO PAULO, (AFP)
ésilien des Finances Guido Mantega (C), le président de la banque centrale brésilienne Henrique Meirelles (D), le 7 novembre 2008 à Sao Paulo (Photo : Antonio Scorza) |
Les principaux pays émergents – Brésil, Chine, Inde et Russie – veulent “une réorganisation du système financier mondial”, a déclaré vendredi le ministre brésilien de l’Economie Guido Mantega.
Ces pays ont estimé que le G7, qui réunit les économies les plus avancées, ne pouvait plus faire face seul à une crise globale comme celle qui balaie aujourd’hui toutes les économies, a affirmé M. Mantega à l’issue d’une réunion avec ses homologues des pays dits des BRIC.
Le ministre brésilien a affirmé que le G20, groupe des pays les plus industrialisés et des grands émergents, devait être renforcé pour superviser le groupe des pays riches.
Cette position commune a été mise au point à la veille d’une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales à Sao Paulo qui doit préparer le sommet du G20 le 15 novembre à Washington.
Mantega, résumant les discussions entre ses homologues de Russie, Inde et Chine, a déclaré que “nous sommes arrivés à la conclusion qu’il devait y avoir une reformulation, une réorganisation du système financier mondial”.
Spécifiquement, a-t-il dit, le système mis en place par les accords de Bretton Woods en 1944 est dépassé et a besoin de prendre en compte le poids économique des pays émergents.
Le G7 — Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon – “n’est pas suffisant”, a-t-il affirmé.
épare la salle de conférence de la réunion du G20, le 7 novembre 2008 à Sao Paulo (Photo : Antonio Scorza) |
Les pays émergents veulent que le G20 – qui inclut le G7, les BRIC plus des pays tels que l’Australie, l’Indonésie et la Turquie – soit renforcé et que ses réunions soient élevées du niveau ministériel à celui des chefs d’Etat et de gouvernement.
Les ministres des BRIC ont également imputé la responsabilité de la crise aux pays riches, soulignant qu’elle avait commencé aux Etats-Unis avant de s’étendre rapidement à l’Europe.
En conséquence, ils veulent une révision des institutions financières internationales, comme la Banque mondiale, parce qu'”elles n’ont pas su détecter la crise à temps”.
Entretemps, les économies avancées “doivent faire plus” pour enrayer les conséquences de la crise, notamment en améliorant l’accès au crédit et en restaurant la confiance dans les marchés financiers, a ajouté M. Mantega.