Obama prêt à s’attaquer “de front” à la crise économique

[07/11/2008 22:55:09] CHICAGO (AFP)

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ésident élu des Etats-Unis Barack Obama, le 7 novembre 2008 à Chicago (Photo : Stan Honda)

Barack Obama a promis vendredi de s’attaquer de front à la crise dès qu’il prendra ses fonctions à la Maison Blanche, lors de sa première conférence de presse depuis son élection à la tête des Etats-Unis, qui semblaient s’avancer un peu plus vers la récession.

“Nous sommes confrontés au plus grand défi de notre temps en matière économique. Nous allons devoir agir rapidement pour résoudre” la crise, a déclaré le président élu, lors de cette conférence de presse organisée dans son fief de Chicago (Illinois, nord).

“Immédiatement après avoir pris mes fonctions de président, je m’attaquerai de front à cette crise économique en prenant toutes les mesures nécessaires pour diminuer la crise du crédit, aider les familles de travailleurs et rétablir la croissance et la prospérité”, a-t-il ajouté, alors que le marché de l’emploi américain s’est de nouveau dégradé en octobre: le chômage a bondi à 6,5%, son plus haut niveau depuis plus de 14 ans.

M. Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a émis l’espoir que le Congrès adopte au plus vite un plan de relance. Si cela ne devait pas être le cas, il a annoncé que “la première mesure” qu’il prendrait en tant que président serait de mettre en place un tel plan.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’est prononcée vendredi dans la presse pour un vote rapide d’un plan de relance en deux volets: 60 à 100 milliards de dollars dès novembre, puis une mesure complémentaire début 2009 qui pourrait comprendre une “baisse d’impôts permanente”.

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ésident Joe Biden, le 7 novembre 2008 à Chicago (Photo : Justin Sullivan)

M. Obama a aussi promis d’aider l’industrie automobile américaine, alors que le numéro un américain du secteur, General Motors, a annoncé dans la journée qu’il risquait de se retrouver à cours de liquidités l’an prochain.

L’industrie automobile “est l’épine dorsale de l’industrie américaine” et elle joue un rôle “crucial” dans les efforts de réduction de la dépendance du pays envers les importations de pétrole, a ajouté le président élu.M. Obama, qui venait de se réunir avec ses principaux conseillers économiques, a dit les avoir chargés de préparer des propositions d’aide au secteur.

“J’aimerais que l’administration fasse tout son possible pour accélérer l’aide à la modernisation que le Congrès a déjà approuvée”, a-t-il déclaré.

Le parlement américain a débloqué récemment 25 milliards de dollars de garanties de prêt pour aider les constructeurs à mettre au point des véhicules moins gourmands.

Debout derrière M. Obama se tenaient ses principaux conseillers économiques, dont les anciens secrétaires au Trésor de Bill Clinton Lawrence Summers et Robert Rubin, ainsi que l’ancien patron de la Réserve fédérale Paul Volcker.

Ces trois personnalités sont sur les rangs pour occuper le poste décisif de secrétaire au Trésor, dont le titulaire devra superviser la mise en oeuvre du plan de sauvetage financier de 700 milliards de dollars adopté en octobre par le Congrès. Le nom de Timothy Geithner, président de la Réserve fédérale de New York, est également cité.

Le futur 44e président a dit vouloir agir “de façon réfléchie et rapide” pour désigner son administration. “Mais je veux insister sur la réflexion autant que sur la rapidité”, notamment en ce qui concerne l’économie et la sécurité nationale, pour éviter de faire “des erreurs”, a-t-il expliqué.

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à Chicago (Photo : Scott Olson)

Depuis son élection, le président élu s’est entretenu par téléphone des projets de réforme du système financier avec les dirigeants de plusieurs pays: Allemagne, France, Grande-Bretagne, Israël, Japon, Mexique, Corée du Sud, Canada et Australie.

Beaucoup de ces responsables sont attendus le 15 novembre à Washington pour un sommet consacré à la crise financière. La Maison Blanche a fait savoir qu’elle ne s’attendait pas à ce que M. Obama participe à ce sommet.

M. Obama doit être reçu lundi par le président sortant George W. Bush, pour leur premier entretien depuis le scrutin de mardi.

M. Obama a confirmé qu’il avait reçu une lettre du président iranien Mahmoud Ahmadinejad après sa victoire. “Je vais étudier la lettre du président Ahmadinejad et je vais y répondre de façon appropriée”, a-t-il déclaré.

Le futur numéro un américain a estimé que l’Iran devait “cesser” de soutenir des organisations terroristes, ajoutant que la fabrication d’armes nucléaires par Téhéran était “inacceptable”.