à Helsinki, le 28 octobre 2008 (Photo : Martti Kainulainen) |
[08/11/2008 18:48:30] REYKJAVIK (AFP) Entre trois et quatre mille personnes ont manifesté samedi à Reykjavik pour demander la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale, et davantage d’informations sur la crise que traverse le pays.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles figuraient des slogans tels que “Je ne paierai pas!” ou encore “Stop à la corruption!”, a constaté une journaliste de l’AFP.
“Nous ne sommes pas d’accord!”, répétaient en choeur les manifestants, alors que la colère semble se faire de plus en plus vive au sein de la population islandaise, qui exige davantage d’informations sur la crise que traverse le pays.
C’est le quatrième samedi consécutif que les habitants du pays nordique manifestent dans les rues de la capitale et le nombre de personnes présentes dans le cortège augmente chaque semaine.
L’économie islandaise, fortement dépendante de son système financier, a été terrassée par la crise financière internationale et la devise du pays, la couronne, a perdu plus de 40% de sa valeur depuis le début de l’année. De nombreux Islandais, très endettés, ont perdu beaucoup d’argent.
Les trois plus grandes banques ont été nationalisées début octobre et le gouvernement a été contraint de solliciter une aide internationale.
Vendredi, l’Union européenne a indiqué qu’elle était prête à accorder un prêt d’un montant non spécifié à l’Islande.
Cette aide, d’après un porte-parole de la Commission européenne, interviendrait dans le cadre de l’accord entre le pays nordique et le Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt d’environ 2 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros), en cours de finalisation.
De son côté, le ministère polonais des Finances a annoncé vendredi que la Pologne allait “rejoindre un consortium de pays qui offriront un soutien financier à l’Islande”, également dans le cadre de l’accord avec le FMI.
L’Islande avait précédemment indiqué qu’elle espérait obtenir 4 milliards de dollars de la part d’autres pays en plus de cette aide.