L’une est tunisienne –Cofat (groupe Elloumi)- et l’autre étrangère
–STMicroelectronics-, mais toutes les deux ont en commun d’avoir réussi en
Tunisie et de rayonner à partir de cette base à l’étranger. C’est pour cette
raison que les deux entreprises ont été proposé en exemple, aux autres
entreprises de l’espace euroméditerranéen. Cela a été fait lors de la Conférence
euroméditerranéenne des ministres de l’Industrie, tenue les 5 et 6 novembre 208
à Nice, et qui a traité du thème «Compétitivité, innovation et développement
durable ».
Créée en 1984, Cofat (spécialisée dans les composants automobiles et faisceaux
de câbles) avait démarré avec 20 employés et en compte aujourd’hui 7000,
répartis entre ses sites de production dans cinq pays (Tunisie, Maroc, Egypte,
Portugal et Roumanie). Une réussite que son président-directeur général, Mme
Selma Rekik-Elloumi impute à «une stratégie de développement dont l’innovation
est un élément fondamental » et qui «permet à l’entreprise de se positionner
parmi les fournisseurs leaders de l’industrie automobile. » Et la success story
de Cofat n’est pas près de s’arrêter, puisque cette entreprise qui réalise 90%
de son chiffre d’affaires à l’export, s’apprête à s’implanter en Amérique latine
en 2009.
STMicroelectronics, qui emploie 45 000 personnes à travers le monde et a réalisé
un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars en 2007, s’est installée en
Tunisie afin d’améliorer ses performances. Un choix que M.Alain Dutheil, p-dg,
justifie par «notamment par la présence de compétences et de qualifications dans
le domaine de l’électronique, ainsi que par la coopération établie avec les
écoles de formation et l’université. »
M.Afif Chelbi, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME, a fait, devant
ses pairs méditerranéens, un exposé dans lequel il a mis en exergue les efforts
des pouvoirs publics en vue d’aider à l’amélioration de la compétitivité
industrielle et de favoriser, ainsi, une meilleure intégration des entreprises
tunisiennes dans la zone euroméditerranéenne. Adossées à cette politique, les
entreprises tunisiennes ont pu faire de l’innovation le moteur de leur
croissance et être ainsi en mesure, souligne M.Chelbi, d’offrir aux entreprises
européennes «de nouvelles opportunités de partenariat pour faire face à la
concurrence asiatique. »
Durant leur rencontre à Nice, les ministres de l’Industrie de la zone
euroméditerranéenne ont arrêté un programme d’actions à mener en 2009 et se sont
mis d’accord sur la poursuite de la mise en œuvre de la charte
euroméditerranéenne pour l’entreprise, des accords bilatéraux sur l’évaluation
de la conformité, la poursuite de la concertation sur le devenir du secteur du
textile/habillement et la promotion des investissements en Méditerranée.
