ôtés de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet et du secrétaire d’Etat à l’Aménagement du territoire Hubert Falco, le 30 avril 2008 à Paris (Photo : Stephane de Sakutin) |
[10/11/2008 12:57:22] PARIS (AFP) La mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement, particulièrement dans les domaines du bâtiment et des transports, devrait nécessiter 440 milliards d’euros d’investissements sur la période 2009-2020 et concerner 535.000 emplois, selon une étude d’impact.
L’évaluation, conduite par le ministère du Développement durable en concertation avec les autres ministères concernés et parvenue lundi à l’AFP, porte sur les coûts et les bénéfices directs économiques, sociaux et environnementaux de la loi programme du Grenelle adoptée à la quasi-unanimité en octobre, pour chacun des acteurs engagés: Etat, collectivités locales, entreprises, particuliers…
Au total, les programmes concernant le bâtiment – le plus gros chantier du Grenelle – absorberont à eux seuls 205 milliards d’euros, dont 192 milliards dédiés à la seule rénovation thermique. Mais ces chantiers permettront aussi de maintenir ou créer près de 235.000 emplois.
En outre, le coût de réalisation sera partiellement compensé par les économies d’énergie: avec un baril de pétrole à 55 euros, celles-ci représenteront environ 43 milliards d’euros (et 100 milliards pour un baril à 80 euros) pour la période 2009-2013.
Dans les transports – doublement du réseau TGV, lancement du canal Seine-Nord-Europe et soutien au fret hors routier – les investissements devraient se monter à 192 milliards et représenter 80.000 emplois.
Le développement des énergies renouvelables mobilisera sur la même période (2009-2013) quelque 115 milliards, avec un bénéfice escompté de 220.000 nouveaux emplois. Enfin, 23,2 milliards seront affectés à la protection de la biodiversité.
Au total, selon l’étude, les programmes Grenelle permettront d’éviter l’émission d’environ 35 millions de tonnes de CO2 par an à partir de 2013 dans l’atmosphère.
Pour le seul bâtiment, l’économie serait de 12 millions de tonnes de CO2/an à l’horizon 2013, soit une baisse d’environ 10% par rapport à aujourd’hui.
Cette étude d’impact, lancée au printemps, a été présentée en fin de semaine dernière au Comité de suivi du Grenelle.