[11/11/2008 17:20:15] WASHINGTON (AFP)
ésident de la Banque mondiale, Robert Zoellick, le 8 novembre 2008 lors de la réunion du G20, à Sao Paulo (Photo : Antonio Scorza) |
La Banque mondiale a annoncé mardi que sa filiale de prêts aux Etats, la Banque internationale de reconstruction et développement (BIRD), allait presque tripler ses capacités de prêt aux pays en développement, en engageant jusqu’à 100 milliards de dollars sur trois ans.
Lors de l’exercice 2008/2009 (se terminant fin juin), les prêts de cette filiale “pourraient presque tripler, à plus de 35 milliards de dollars”, comparés à 13,5 milliards en 2007/2008, a précisé la Banque mondiale.
La BIRD “pourrait prendre de nouveaux engagements jusqu’à 100 milliards de dollars sur les trois prochaines années”, a-t-elle ajoute dans un communiqué.
La Banque mondiale a expliqué être “bien positionnée financièrement pour répondre à la crise financière et étendre considérablement son soutien financier à ses clients”.
“Cet accroissement du soutien financier protègera les plus pauvres et les plus vulnérables, soutiendra les pays confrontés à de lourds manques à gagner pour leur budget, et aidera à maintenir les investissements à long terme dont dépendront le rétablissement et le développement”, a ajouté la Banque mondiale.
L’institution multilatérale dit avoir pris cette initiative pour atténuer l’impact de la crise économique sur les pays en développement. Elle a abaissé mardi sa prévision de croissance pour ces pays à 4,5% pour 2009, contre 6,4% auparavant, tandis que la croissance mondiale devrait être de seulement 1,0%.
“La crise financière a son origine dans le monde développé, mais est en train de se transmettre rapidement aux systèmes financiers des pays en développement”, a expliqué l’institution multilatérale.
Selon la Banque mondiale, “les flux privés (de capitaux) vers les pays en développement vont selon les projections baisser de 1.000 milliards de dollars en 2007 à environ 530 milliards en 2009, c’est-à-dire de 7,7% à 3,0% du PIB de ces pays”.
“Le risque existe que l’investissement dans les pays en développement soit emporté par une forte tempête, avec la convergence d’une croissance mondiale qui ralentit, le retrait des capitaux et des prêts du secteur privé, et des taux d’intérêt plus élevés, alors que les prix des matières premières plus bas à moyen terme vont déprimer les nouveaux investissements dans le secteur des ressources naturelles”, a relevé l’institution.