és de Ford, le 3 novembre 2008 à Saarlouis (Allemagne) (Photo : Torsten Silz) |
[12/11/2008 08:06:11] BERLIN (AFP) Le constructeur automobile américain Ford a lui aussi demandé l’aide du gouvernement allemand alors que celui-ci est divisé sur la manière de soutenir un secteur sinistré.
Après Opel, filiale de General Motors, c’est un autre Américain implanté en Allemagne, Ford, qui s’est tourné vers Angela Merkel pour l’appeler à la rescousse. “Nous avons envoyé une lettre le même jour qu’Opel”, a confirmé au quotidien Süddeutsche Zeitung de mercredi un porte-parole de Ford.
Les deux constructeurs plaident auprès du gouvernement allemand pour des incitations fiscales pour l’achat de nouvelles voitures, afin de relancer la demande. Ni l’un ni l’autre n’ont encore reçu de réponse de la chancelière, selon le journal.
Le patron d’Audi, filiale du numéro un européen Volkswagen, Rudolf Stadler, est pour sa part en faveur d’une “prime à la casse” qui incite les ménages à changer de voiture, explique-t-il dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung mercredi. Il craint en outre des distorsions de concurrence avec les constructeurs américains, soutenus par Washington.
“Si les Etats-Unis soutiennent leur industrie automobile, l’Union européenne serait bien inspirée de faire pareil”, ajoute-t-il.
La semaine dernière, Berlin a déjà inclus dans son paquet de mesures de soutien à la conjoncture une exonération pendant un ou deux ans de la taxe sur les nouvelles voitures.
Mais devant la résistance du groupe parlementaire social-démocrate, pour qui cette mesure était en contradiction avec les objectifs de protection de l’environnement affichés par le gouvernement, l’exonération a été plafonnée mardi soir à six mois. Les sociaux-démocrates du SPD gouvernent conjointement avec les Unions chrétiennes (CDU/CSU).